La stabilisation des relations entre la Suisse et l’UE ne peut plus être repoussée aux calendes grecques – l’enjeu est trop important. C’est avec ce message clair que des personnalités de toutes les régions du pays s’adressent à la politique et au gouvernement national, mais aussi au grand public. L’appel n’est pas seulement soutenu par les anciens membres du Conseil fédéral Pascal Couchepin, Joseph Deiss, Ruth Dreifuss, Arnold Koller, Moritz Leuenberger, Doris Leuthard, Ruth Metzler et Samuel Schmid, mais aussi par de nombreux autres noms connus du monde politique, économique, culturel, religieux et social. Markus Dieth, Rita Famos, Jürg Grossen, Christoph Franz, Stefan Haupt, Eva Herzog, Franz Hohler, Irène Kälin, Xavier Koller, Filippo Lombardi, Adolf Muschg, Claude Nicollier, Monika Rühl, Regula Rytz, Valentin Vogt et Laura Zimmermann l’ont par exemple cosigné.
Le commerce, la recherche et la formation, l’énergie et l’environnement ne sont que quelques-uns des domaines dans lesquels la Suisse ne parvient plus, depuis de nombreuses années, à saisir les opportunités d’une coopération étroite avec l’UE. Face à l’aggravation des crises mondiales, il n’est pas judicieux de continuer à attendre et à retarder les choses. Car les meilleurs alliés de la Suisse, les plus fiables, sont ses voisins européens. L’alternative à un développement de notre partenariat avec l’UE n’est pas le statu quo, mais une dangereuse érosion de la voie bilatérale. C’est pourquoi le Conseil fédéral est appelé à oeuvrer rapidement à une solution viable. Une large alliance est d’ores et déjà prête à aider ce dernier à obtenir une majorité lors d’une votation populaire.
L’Union patronale suisse (UPS) estime qu’il est important de continuer à explorer les divergences de politique intérieure afin de trouver des solutions acceptables pour toutes les parties concernées. L’UPS reste convaincue qu’une large acceptation politique interne est indispensable pour la réussite d’un processus de négociation.
Des progrès politiques internes sont donc nécessaires, notamment en matière de protection des salaires. Les partenaires sociaux sont d’accord sur le principe de la nécessité impérative de maintenir le niveau de protection des salaires en Suisse. Les avis divergent en revanche sur les mesures envisageables pour imposer ce niveau de protection des salaires. Alors que les syndicats dans leur politique de blocage campent sur ce sujet, les employeurs sont convaincus que le niveau de protection des salaires peut aussi être préservé avec des mesures plus eurocompatibles. L’exécution duale des contrôles salariaux par les partenaires sociaux ainsi que la densité des contrôles peuvent être garantis en plus.
La protection des salaires s’est sensiblement améliorée dans l’UE ces dernières années car celle-ci applique ce même principe: salaire égal à travail égal au même endroit. L’UPS appelle une nouvelle fois les syndicats à se montrer ouverts à la discussion sur les mesures. Il faut se mettre autour d’une table avec les syndicats et remettre en question toutes les mesures d’un œil critique.