L’Enquête suisse sur la structure des salaires, publiée tous les deux ans par l’Office fédéral de la statistique (OFS), montre que les salaires sur le marché du travail suisse évoluent dans une direction positive. En 2022, le salaire médian s’élevait à 6’788 francs par mois pour l’ensemble de l’économie. Le salaire médian a donc augmenté de près de 2 pour cent par rapport à 2020. Compte tenu de la situation économique mitigée de la période d’observation, il s’agit d’une augmentation substantielle. Cette évolution positive du salaire médian ne souligne pas seulement la résistance du marché du travail suisse en période de défis. Elle prouve également que les entreprises ont soutenu financièrement leur personnel, qui a fortement ressenti le renchérissement, chaque fois que cela était possible, en dépit de tous les aléas économiques.
L’écart salarial général – défini comme l’écart total entre les salaires les plus élevés et les plus bas – n’a évolué que de manière marginale entre 2020 et 2022. Les groupes de revenus inférieurs ont enregistré des augmentations plus importantes en pourcentage que les groupes supérieurs, ce qui a entraîné un léger resserrement de l’écart salarial. Cette évolution doit être considérée comme particulièrement positive et conforte l’Union patronale suisse dans son estimation selon laquelle les salaires dans les branches à forte proportion de bas salaires – comme la restauration, l’hébergement ou le commerce de détail – ont augmenté plus que la moyenne au cours des dernières années.
D’une manière générale, les premiers résultats de l’Enquête sur la structure des salaires 2022 témoignent d’une situation salariale stable, ce qui est loin d’être évident compte tenu de la période d’observation marquée par la crise du coronavirus. Dans ce contexte, Roland A. Müller, directeur de l’Union patronale suisse, a également fait l’éloge de la gestion de crise pendant la pandémie dans le cadre de la conférence de presse de présentation des résultats de l’ESS 2022. Ainsi, selon lui, c’est aussi grâce à la bonne collaboration tripartite entre la Confédération et les partenaires sociaux ainsi qu’aux mesures de soutien de l’État qu’une détérioration de la situation salariale a pu être évitée pendant cette période pleine de défis.
