«La Suisse est un modèle de réussite», a constaté Severin Moser, président de l’Union Patronale Suisse (UPS), en ouverture de son discours à la journée des employeurs. Dans ce contexte, il a aussi évoqué les évolutions qui pèsent sur le système, menacent le modèle de réussite et requièrent par conséquent l’attention et l’engagement de l’UPS.
Concernant le marché du travail, il faut notamment trouver des solutions pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre qui ne cesse de s’accentuer. Sur le terrain de la politique sociale, de nouvelles approches sont nécessaires pour mieux pérenniser la prévoyance vieillesse face à l’évolution démographique. Des réformes telles que la réforme de la LPP, sur laquelle le peuple suisse sera appelé à se prononcer le 22 septembre 2024, sont indispensables pour y parvenir. Pour que la Suisse reste une place économique forte, il faut aussi continuer de prendre soin à l’avenir de la formation professionnelle dont le rôle est crucial. Les conditions cadres doivent être bonnes pour inciter la majorité des jeunes à continuer de choisir cette voie de formation. Ces jeunes travailleuses et travailleurs qualifiés sont en effet nécessaires à l’économie suisse.
Un engagement fort et conjugué de la politique, de l’économie et de la société sont indispensables pour affronter résolument ces défis. La Suisse ne restera pas ce modèle de réussite autrement, a résumé Severin Moser devant les près de 160 participant-e-s de la journée des employeurs à Lausanne.
Photos: Beat Baschung
La Conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a prononcé un message de salutations qui reprenait le thème du discours du président de l’UPS. Elle s’est notamment référée à l’exigeante année électorale 2024, au cours de laquelle des décisions importantes seront prises dans les dossiers de la prévoyance vieillesse et de la politique de santé dont elle est responsable en qualité de cheffe du DFI.
La partie officielle de la journée des employeurs a été clôturée par une table ronde consacrée aux défis liés à la pénurie de main-d’œuvre. Sous l’intitulé «Comment combler le déficit de main-d’œuvre?», des représentants du monde scientifique, de la formation, de l’économie et de la politique ont discuté des contributions que pouvaient apporter leurs domaines de spécialité respectifs à la lutte contre une pénurie de main-d’œuvre de plus en plus criante et des solutions envisagées.
En prélude de la journée des employeurs s’est tenue l’assemblée interne des membres qui a entre autres approuvé le dernier rapport annuel.