La libre circulation des personnes permet une immigration bien adaptée aux besoins

3 juillet 2018 Nouvelles

L’immigration en provenance des États de l’UE28/Aele est à la fois fortement tributaire de la conjoncture et finement adaptée aux besoins du marché suisse du travail. Les résultats du nouveau rapport sur l’accord de libre circulation des personnes entre la Suisse et l’UE montrent que la Suisse bénéficie sur plusieurs plans de cet accord. Etant donné que notre pays continuera de dépendre de l’immigration à l’avenir, les relations avec l’Europe doivent se se développer encore.

Dans le 14ème rapport de l’Observatoire sur la libre circulation des personnes entre la Suisse et l’UE, le Secrétariat d’État à l’économie (Seco) tire des conclusions positives: l’immigration des ressortissants des pays de l’UE/Aele reste conditionnée par les besoins de notre économie et contribue en grande partie à couvrir la demande de personnel dans notre pays. D’où une bonne intégration des immigrants sur le marché suisse du travail. En 2017, les ressortissants de l’espace UE/Aele ont affiché un taux d’activité supérieur à la moyenne, sans incidences négatives pour les actifs suisses. La vulnérabilité de ceux-ci au chômage reste faible et leur taux de participation au marché du travail continue de progresser. En d’autres termes, les travailleurs étrangers complètent de manière optimale l’offre indigène limitée et leur présence n’a pas d’effet d’éviction au détriment du personnel autochtone.

Le rapport confirme en outre que le marché suisse du travail demande aussi bien des actifs à faibles niveaux de qualification que du personnel très qualifié. «Les immigrants sont occupés en fonction de leur qualification formelle», a rappelé le directeur de l’Union patronale suisse Roland A. Müller dans sa présentation aux médias, en soulignant la bonne adéquation entre les exigences du marché du travail et les qualifications des immigrés. «Le rapport ôte tout fondement à la crainte souvent exprimée de voir les immigrés très qualifiés provenant de l’UE travailler pour des salaires de ‹dumping› à des postes où ils sont surqualifiés.»

La libre circulation des personnes profite également aux assurances sociales. A l’égard de l’AVS et des prestations complémentaires, les immigrés ont payé plus de cotisations qu’ils n’ont reçu de prestations et dans l’AI, la libre circulation n’a pas entraîné une augmentation du nombre de rentiers. Au chapitre de l’assurance-chômage, en revanche, la proportion des immigrants venus de l’UE/Aele était légèrement supérieure à la moyenne.

Le dernier rapport de l’Observatoire confirme une fois de plus que la Suisse bénéficie sur plusieurs plans de la libre circulation des personnes. Même si elle parvient à intégrer de manière optimale la population nationale dans le marché du travail, elle restera dépendante de l’immigration à l’avenir. La poursuite et le développement de nos relations avec l’UE demeurent donc très importants pour notre pays, compte tenu surtout du vieillissement de la population et du tarissement de l’immigration. Pour autant, dans le cadre également des discussions sur un accord cadre institutionnel, une réduction du niveau de protection des travailleurs au titre des mesures d’accompagnement n’entre pas en ligne de compte pour les employeurs.