Les mesures en faveur des proches aidants actifs alourdissent unilatéralement le facteur travail

17 octobre 2018 Procédures de consultation

Dans le cadre de la procédure de consultation afférente, les mesures complémentaires proposées par le Conseil fédéral pour mieux concilier l’activité professionnelle et la prise en charge de proches sont rejetées par les employeurs. Elles frapperaient uniformément toutes les entreprises et poseraient à nombre d’entre elles d’énormes problèmes organisationnels et financiers. Les employeurs apportent leur contribution sous la forme de solutions individuelles, souvent accompagnées de prestations volontaires généreuses.

Le vieillissement de la population en Suisse va également renforcer la nécessité pour les personnes exerçant une activité lucrative de s’occuper de leur famille ou de proches parents. Afin d’assurer la continuité de ces soins, le Conseil fédéral souhaite prendre diverses mesures destinées à alléger la charge de ces personnes. Concrètement, il s’agit d’introduire un congé payé supplémentaire pour des tâches d’assistance de courte durée en faveur de parents ou de proches, ainsi qu’un congé payé plus long pour s’occuper d’un enfant ayant de graves problèmes de santé. D’autre part, le cercle des personnes pouvant prétendre à des bonifications pour tâches d’assistance dans l’AVS devrait être élargi.

Les défis démographiques concernent l’ensemble de la société. Dans ce cadre, les employeurs sont prêts à assumer leurs responsabilités et à contribuer à l’harmonie entre vie professionnelle et vie familiale. En particulier, ils peuvent aménager des temps de travail propices à la prise en charge de proches. Aujourd’hui, par exemple, des solutions individuelles sont trouvées au niveau de l’entreprise, qui comprennent souvent de généreuses prestations volontaires accordées par les employeurs.

L’Union patronale suisse est toutefois fermement opposée à toute mesure visant à imposer réglementairement ce défi au monde du travail, au prix notamment d’une nouvelle charge financière grevant le facteur travail. Les différentes propositions de la consultation sur la loi fédérale sur l’amélioration de la conciliation entre activité professionnelle et prise en charge de proches posent également d’énormes problèmes aux entreprises à divers égards. Il est particulièrement difficile pour les petites sociétés, tant sur le plan financier qu’organisationnel, d’absorber des absences supplémentaires sans que leur organisation n’en souffre. Raison de plus pour ne pas contraindre légalement les employeurs à fournir des solutions uniformes et pour les laisser, au contraire, offrir à leurs travailleurs des formules bien adaptées à leurs cas individuels comme aux réalités de l’entreprise.