La Confédération et les partenaires tirent à la même corde pour les réfugiés

16 mars 2022 Nouvelles

L’accès rapide à une activité professionnelle permet aux personnes ayant fui l'Ukraine de participer à la vie sociale en Suisse. Pour clarifier rapidement les questions relatives à l'intégration de ces groupes au marché de l’emploi, un groupe de travail a été créé sous l'égide du Secrétariat d'État aux migrations. Les dirigeants des partenaires sociaux se sont mis d'accord sur ce point lors d'un échange avec la conseillère fédérale Karin Keller-Sutter.

L’Union patronale suisse (UPS) observe avec consternation les combats en Ukraine, en particulier les souffrances de la population civile et l’exode d’une partie d’entre elle vers l’ouest. Face à cette catastrophe humanitaire, l’UPS estime élémentaire que les personnes en fuite obtiennent un droit de séjour en Suisse sans avoir à passer par la procédure d’asile. La première activation du statut de protection S par le Conseil fédéral permet à cet égard une action rapide et non bureaucratique.

D’un point de vue social et sociétal, l’accès immédiat au marché du travail pour les personnes bénéficiant du statut de protection S est un élément essentiel de l’intégration. L’activité professionnelle permet en effet aux intéressés de structurer leur quotidien, d’être indépendant financièrement et de participer à la vie sociale pendant leur séjour en Suisse. L’UPS salue donc le fait que le Conseil fédéral ait réduit le délai d’attente de trois mois pour l’exercice d’une activité lucrative et qu’il ait rendu possible l’exercice d’une activité indépendante. L’intégration d’un grand nombre de personnes sur le marché du travail place toutefois la Suisse devant des défis particuliers. Lors d’un échange avec les responsables des partenaires sociaux, la cheffe du Département fédéral de justice et police (DFJP), Karin Keller-Sutter, s’est entendue avec eux sur une démarche commune.

Tous les acteurs doivent avoir pour objectif de faciliter l’accès des personnes en fuite à une activité professionnelle tout en leur garantissant une protection contre les abus et le dumping social. Dans le cadre de l’activité professionnelle, cette protection est assurée en premier lieu par l’autorisation obligatoire inscrite dans la loi. Pour pouvoir clarifier rapidement les questions pratiques de mise en œuvre de l’intégration au marché de l’emploi, un groupe de travail a été créé sous la direction du Secrétariat d’État aux migrations, auquel participent les partenaires sociaux et les cantons.