L’économie a encore et toujours besoin de spécialistes d’États tiers

21 juillet 2016 Procédures de consultation

Si on veut tenir compte des besoins de l’économie et assurer les emplois en Suisse, il faut augmenter les contingents octroyés en 2017 pour des travailleurs en provenance d’États tiers ainsi que pour des prestataires de services de l’UE/AELE. Les entreprises helvétiques doivent pouvoir recruter à l’étranger des personnes hautement qualifiées et spécialisées lorsque celles-ci font défaut sur le marché du travail indigène.

Le nombre annuel maximum d’autorisations de séjour de courte durée et d’autorisations de séjour attribuées en 2015 et cette année pour des travailleurs provenant d’États tiers ainsi que pour des prestataires de services originaires de l’UE/AELE était insuffisant. D’une manière générale, les contingents ont été trop rapidement utilisés. C’est pourquoi les employeurs demandent dans la procédure de consultation concernant la révision de l’Ordonnance relative à l’admission, au séjour et à l’exercice d’une activité lucrative (OASA) que les contingents pour 2017 soient à nouveau relevés au niveau qui prévalait en 2014.

Il convient de préciser que les travailleurs en provenance de pays tiers ne représentent qu’une infime partie de l’immigration de personnes hautement qualifiées qui ne peuvent être recrutées sur le marché du travail indigène. Nos entreprises donnent autant que faire se peut la priorité à la main-d’œuvre suisse. Car non seulement il est plus simple et plus rapide d’engager des travailleurs sur place, mais aussi cela limite les problèmes d’intégration et occasionne moins de coûts (salariaux) que de faire venir des spécialistes de pays tiers.

Ces ressortissants d’États tiers sont des experts dont les connaissances spécialisées sont indispensables pour que nos entreprises et leurs employés puissent développer de nouveaux produits et services ou accéder à de nouveaux marchés. Si, en raison de contingents trop bas, les autorisations de séjour nécessaires ne peuvent être garanties, les parties d’entreprises concernées ou projets doivent être délocalisés à l’étranger avec, à la clé, de nombreuses conséquences négatives: perte de précieux savoir-faire et valeur ajoutée pour notre économie, mais aussi d’emplois pour les travailleurs suisses. Or, dans la situation économique tendue qui règne actuellement, il faut éviter de pénaliser nos entreprises par de telles restrictions supplémentaires.