Impulsions bienvenues du Conseil fédéral contre la pénurie de main-d’œuvre qualifiée

Le Conseil fédéral propose une série de mesures pour lutter contre l'aggravation de la pénurie de personnel qualifié. Elles touchent les domaines de l'emploi, de la formation et de la politique sociale et sont saluées par les employeurs. Leur effet combiné permettra d'exploiter plus efficacement le potentiel de main-d'œuvre indigène.

Face au vieillissement de la population, le défi qui se pose à la place économique suisse est de faire en sorte qu’elle puisse compter, demain comme hier, sur un nombre suffisant d’actifs en âge de travailler. Pour remédier à l’aggravation de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée, il faut d’abord et surtout chercher à mettre en valeur le potentiel de main-d’œuvre existant dans le pays. L’Union patronale suisse (UPS) travaille depuis des années à l’amélioration des conditions d’insertion des jeunes, des mères, des personnes âgées des personnes handicapées et les réfugiés sur le marché du travail. En raison du grand nombre d’employeurs qui réussissent à s’imposer face à la concurrence internationale grâce à leurs activités de niche, la Suisse est également tributaire des spécialistes des pays de l’UE/AELE. Grâce à la libre circulation des personnes, ceux-ci peuvent être recrutés de manière non bureaucratique, en fonction des besoins.

L’UPS est heureuse de constater qu’avec cette initiative, le Conseil fédéral se soucie de mettre encore mieux en valeur le potentiel de main-d’œuvre indigène dans le sens souhaité par les employeurs. Notre faîtière juge les mesures du Gouvernement efficaces, estimant qu’elles améliorent les conditions-cadres de ce marché du travail libéral qui est le principal pilier de la prospérité helvétique, sans pour autant créer de distorsions dans les réglementations incitatives. Par ailleurs, le Conseil fédéral met judicieusement l’accent sur la formation initiale et continue des personnes actives de 40 ans et plus, ce qui crée non seulement des possibilités d’intégration supplémentaires pour les chômeurs, mais améliore aussi l’employabilité de nombreuses personnes occupées. Lors de consultations ultérieures, les employeurs veilleront tout particulièrement à ce que ces mesures individuelles se combinent de manière optimale.

En orientant l’effort sur les employés seniors, on offre à ce groupe d’âge de multiples possibilités de compléter ses qualifications, soit indépendamment soit en accord avec l’employeur. De plus, les chômeurs de plus de 60 ans en fin de droit ayant peu de débouchés sur le marché du travail pourront recevoir des pouvoirs publics une prestation provisoire couvrant les besoins vitaux après la fin de leur droit aux allocations de chômage et peu avant l’âge normal de la retraite, tout en continuant de bénéficier de mesures éducatives et professionnelles. Cette mesure comble une lacune jusqu’au moment de la retraite en faveur d’un groupe spécifique de seniors qui ont travaillé longtemps et vivent dans des conditions financières difficiles, afin qu’ils n’aient pas besoin de recourir à l’aide sociale.

L’UPS se félicite également de la proposition du Conseil fédéral d’étendre le préapprentissage d’intégration aux jeunes et aux jeunes adultes en dehors du domaine de l’asile ainsi qu’à deux autres branches. Pour les jeunes en particulier, il est crucial d’être intégrés sur le marché du travail le plus tôt possible et munis d’une solide formation. Faute de quoi leurs chances de travailler se détériorent massivement et ils risquent de dépendre à terme de prestations sociales. Même remarque pour les réfugiés admis provisoirement et difficiles à placer, dont le risque de dépendance sociale augmente fortement avec la durée du chômage.

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