Les mesures radicales prises pas la Confédération contre la propagation du coronavirus font leur effet. A la faveur d’un fléchissement de la courbe des cas de Covid-19, le Conseil fédéral veut normaliser progressivement la vie économique et sociale du pays. Le 27 avril, dans une première étape, les établissements qui ont été contraints de fermer par la Confédération seront rouverts. Le 11 mai, les magasins et les écoles obligatoires pourront reprendre leurs activités et le 8 juin, ce sera au tour des écoles professionnelles et du secondaire II, des hautes écoles ainsi que des établissements de divertissement et de loisirs. Si le Conseil fédéral n’avance pas de date pour la réouverture des restaurants, l’économie hôtelière et de la restauration peut toutefois lui soumettre ses propres plans d’ouverture.
Après ce premier pas vers la normalisation, l’Union patronale suisse (UPS) estime que la désescalade doit se poursuivre. L’économie a encore besoin de perspectives claires pour que la relance puisse être coordonnée, progressive et programmable. Les employeurs font leur part de l’effort en adaptant les mesures de protection de manière autonome à la situation spécifique de leurs branches.
Le Gouvernement a précisé la protection des travailleurs pour les personnes vulnérables. D’abord, il a défini plus exactement les risques, qui étaient auparavant assez vagues. Ensuite, seules les personnes qui ne sont pas en mesure de travailler à domicile ou de travailler sur le site avec des mesures de protection adéquates, ou encore d’être temporairement transférées à un autre poste au sein de l’entreprise, peuvent être libérées de leurs obligations de travail. Cette réglementation pour les groupes à risque doit maintenant faire ses preuves dans la pratique.
Le Conseil fédéral a désormais intégré dans le dispositif d’aide d’urgence les indépendants, qui en étaient jusqu’ici exclus. Les personnes concernées ayant un revenu soumis à l’AVS compris entre 10 000 et 90 000 francs auront droit à la compensation d’une partie de leur perte de gain avec effet rétroactif, mais au plus tôt à partir du 17 mars. L’UPS reconnaît que cette solution fournit également une aide transitoire aux petits entrepreneurs indirectement touchés, ce qui contribue à atténuer le risque d’effet domino dans la grave crise économique actuelle. La réglementation temporaire qui, selon le Conseil fédéral, coûtera 1,3 milliard de francs pour deux mois, doit être mise en œuvre de manière pratique. L’UPS salue donc également le fait que les caisses de compensation pourront récupérer les prestations obtenues indûment.
Dans le domaine de la formation, le Conseil fédéral a donné son feu vert définitif à l’accord entre les partenaires du réseau de la formation professionnelle, soutenu par l’UPS. Ainsi, les examens de fin d’apprentissage peuvent désormais se dérouler dans toute la Suisse, en tenant compte de la situation spécifique des divers domaines professionnels.
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