L’initiative parlementaire Müri voulait obliger la Confédération à investir 50 millions de francs par année dans la formation professionnelle initiale pendant quatre ans. Ces moyens devaient servir à couvrir les besoins de rattrapage et à financer des mesures d’intégration professionnelle. Celles-ci devaient englober le rattrapage en vue de l’acquisition d’un diplôme, l’encouragement des compétences de base sur le marché du travail ou des cours de réintégration du marché du travail après une assez longue interruption d’activité professionnelle.
L’Union patronale suisse est soulagée du rejet de cette intervention parlementaire, car le mécanisme de financement qu’elle proposait aurait été très problématique. Si ce projet avait été accepté, on aurait pu craindre des problèmes de financement dans d’autres domaines de la formation professionnelle. D’autre part, il aurait fallu utiliser les fonds destinés à la formation à des fins d’allocations pour perte de gain.
Le vote exprimé contre cette intervention parlementaire ne doit toutefois pas être interprété comme une opposition à un meilleur soutien financier de la formation professionnelle. Pour être conforme au système, le financement d’objectifs à atteindre en matière de formation professionnelle dans le cadre prévu dans la loi sur la formation professionnelle doit répondre à la recherche d’un équilibre délicat et être réalise d’une manière ciblée. Le Conseil des Etats poursuivra sa démarche sur cette revendication de principe à partir d’un postulat de sa commission.