Le Conseil national a accepté une motion de sa commission de la formation demandant à la Confédération de clarifier les questions de financement des prestations d’intégration dans le domaine de la formation aux adolescents et aux jeunes adultes arrivés tardivement en Suisse. Agées de 16 à 25 ans, ces personnes ont effectué leur scolarité dans un autre pays, mais ne disposent généralement pas, à leur arrivée chez nous, d’un certificat de formation postobligatoire. Un tel certificat pourrait leur permettre d’accéder avec succès à la vie professionnelle et leur éviter de dépendre du système social.
En principe, le système de formation suisse est bien outillé pour accueillir ces migrants, mais la démarche entraîne des coûts supplémentaires. Dans de nombreux cas, il est ainsi nécessaire de communiquer aux jeunes les conditions requises – par exemple, une langue nationale – pour pouvoir commencer une formation ou un stage au sein d’une entreprise. Pendant la formation, il sera en outre nécessaire d’accompagner tout particulièrement ces personnes et de décharger les entreprises formatrices.
Dans ce contexte, l’Union patronale suisse salue la décision du Conseil national : il convient que Confédération et cantons clarifient les questions de mise en œuvre et de financement à l’intersection entre politique d’intégration et politique de formation. Il ne peut être question que les frais supplémentaires nécessaires à la formation de jeunes migrants arrivés tardivement en Suisse soient consentis aux dépens de la qualité de la formation.