Reprise du travail après une pause volontaire: le Conseil national veut un rapport mais pas de projet pilote

31 mai 2024 Nouvelles

Deux projets de loi sur le thème de la formation continue ou de la reconversion des personnes qui ont quitté volontairement le monde du travail ont été examinés par le Conseil national lors de la session d'été. La Grande Chambre rejette la motion, reconnaissant ainsi l'efficacité des mesures existantes. En revanche, elle accepte le postulat, dont le seuil est plus bas, et charge le Conseil fédéral de rédiger un rapport.

Les personnes qui souhaitent reprendre une activité professionnelle après une absence volontaire de longue durée du monde du travail – par exemple pour s’occuper des enfants – doivent être davantage soutenues. C’est ce que demandent deux projets de loi examinés aujourd’hui par le Conseil national.

Dans une motion, le Conseil fédéral (CF) est chargé de mener un projet pilote avec un ou plusieurs cantons. Les personnes concernées devraient recevoir un soutien financier pour une formation continue ou une nouvelle formation professionnelle à des fins de reconversion. Un deuxième projet, un postulat, demande au CF de montrer dans un rapport comment les personnes concernées peuvent être soutenues financièrement. L’Union patronale suisse (UPS) se prononce contre les deux projets, car le groupe cible est très hétérogène. L’UPS estime que les mesures existantes sont suffisantes et que les compétences, notamment entre la Confédération et les cantons, doivent être préservées. L’UPS estime en particulier qu’il n’est pas judicieux d’inciter davantage les femmes hautement qualifiées à se retirer volontairement et plus longtemps du monde du travail. Pour les personnes peu qualifiées, il existe déjà une série de mesures prises par la Confédération et les cantons.

Le Conseil national prend des décisions différentes sur les deux projets qui ont été débattus : il se prononce clairement contre la motion qui demande un projet pilote. En revanche, il accepte le postulat qui prévoit un rapport sur les possibilités de financement. Pour les employeurs, cela montre que la Grande Chambre, par son rejet, reconnaît les mesures existantes et leur efficacité. L’UPS attend que le large éventail des mesures existantes et leur impact sur les différents groupes cibles soient mis en évidence dans le rapport.