Potentiel peu exploité auprès des mères

11 octobre 2022 Nouvelles

D’après une étude publiée par l’Office fédéral de la statistique, le taux d’activité des mères a atteint un haut niveau de 82 pour cent en 2021. Ce constat a priori réjouissant est pourtant terni par la très importante activité à temps partiel.

Selon une enquête de l’Office fédéral de la statistique (OFS), le taux d’activité des mères (femmes âgées entre 24 et 54 ans ayant au moins un enfant de moins de 15 ans vivant dans le même ménage) a atteint le haut niveau de 82 pour cent en 2021. Cela représente une augmentation de plus de 20 points au cours des trente dernières années. En comparaison, pour les pères du même âge, le taux d’activité a été de 97 pour cent sur la même période.

A raison de 78 pour cent, beaucoup de mères sont toujours nombreuses à exercer une activité à temps partiel sur le marché du travail. Pour les femmes sans enfants, cette part n’est que de 35 pour cent environ. Même si on a pu observer une nette tendance vers des taux d’occupation plus élevés ces dernières années, un tiers environ des mères travaillent toujours à moins de 50 pour cent.

Les résultats indiquent que le taux d’activité a l’issue du congé de maternité recule de près de 10 pour cent par rapport à la situation antérieure. Cette évolution se retrouve pour le taux de travail à temps partiel: si, peu avant la naissance du premier enfant, seules deux femmes actives sur dix travaillent à temps partiel, ce chiffre passe à huit sur dix après la naissance.

Ces chiffres publiés par l’OFS sont connus depuis longtemps. Le moteur de loin le plus important de ces évolutions est bien identifié: la compatibilité manifestement insuffisante entre vie familiale et vie professionnelle à cause d’une offre d’accueil extrafamilial inexistante ou trop coûteuse. Elle contribue largement au fort taux de travail à temps partiel des mères. Vis-à-vis de l’égalité des sexes et dans la perspective d’une pénurie croissante de main-d’œuvre, cette forte activité à temps partiel est à la fois choquante et intenable.

L’amélioration de la compatibilité entre vie familiale et vie professionnelle a toujours été une priorité pour l’Union patronale suisse (UPS). C’est dans cette esprit qu’elle s’investit depuis 2018 dans l’«alliance pour l’accueil extrafamilial». Dans un premier projet, l’alliance a sollicité auprès des cantons une plus forte institutionnalisation des dispositions cantonales en matière de compatibilité travail-famille et de petite enfance. Ces travaux sont à présent achevés et sont progressivement mis en œuvre.

A l’heure actuelle, l’initiative parlementaire 21.403 Remplacer le financement de départ par une solution adaptée aux réalités actuelles est débattue dans une sous-commission du Conseil national spécialement constituée à cet effet. L’UPS a soumis, avec l’alliance, un projet de mise en œuvre reposant sur une large assise qui améliorerait la compatibilité entre vie familiale et vie professionnelle ainsi que l’encouragement des enfants dès le plus jeune âge. Dans sa réponse à la consultation, l’UPS soutien majoritairement la ligne donnée en étant convaincue que les travaux engagés ont créé une solide base de discussion pour le processus parlementaire.