Les chiffres les plus récents l’attestent: malgré une économie en pleine expansion, l’immigration nette a reculé l’année dernière de près de 3 pour cent pour s’établir à 78’900 personnes. Le chômage s’est maintenu au taux bas de 3,2 pour cent. Cela signifie que les employeurs se comportent avec sérieux et recourent davantage à la main-d’œuvre autochtone. Ainsi, l’initiative visant à combattre la pénurie de personnel qualifié soutenue par l’Union patronale, porte ses premiers fruits. Il ne faut toutefois pas s’attendre à des changements rapides des chiffres de l’immigration. Les mesures visant à intensifier le recours à la main-d’œuvre indigène, notamment la qualification de travailleurs ou l’amélioration des incitations à travailler, n’agissent pas du jour au lendemain.
Les chiffres de l’immigration montrent toutefois que l’économie suisse a toujours besoin de recourir à des spécialistes en provenance de l’étranger. On estime qu’en 2025, la pénurie de main-d’œuvre en Suisse atteindra un demi-million de personnes. La limitation de l’immigration demandée sur le plan politique devra donc s’adapter aux besoins de l’économie, dans l’intérêt d’une place industrielle forte et de la prospérité du pays.