Les directeurs de l’économie et des finances résolument opposés à l’initiative «1:12»

26 septembre 2013 Nouvelles

Les directeurs cantonaux de l’économie et des finances craignent qu’une acceptation de l’initiative «1:12» ne compromette la flexibilité du marché de l’emploi en Suisse, les postes de travail et le partenariat social. Ils mettent également en garde contre la baisse des rentrées fiscales et des cotisations aux assurances sociales. Le surcroît de dépenses prévisible pour les cantons dû au contrôle étatique des salaires à l’échelle nationale donne également des soucis aux grands argentiers cantonaux.

La Conférence des directeurs cantonaux de l’économie et la Conférence des directeurs cantonaux des finances rejettent résolument l’initiative «1:12». Accepter ce texte mettrait inutilement en danger la flexibilité du marché du travail helvétique, un atout comparatif vital pour la place économique suisse. Les entreprises pourraient se restructurer afin de contourner les dispositions de l’initiative. D’où, entre autres, le danger d’une perte de postes de travail en Suisse. Les directeurs des Conférences estiment aussi que l’exigence d’un diktat salarial de l’Etat ôterait de facto toute substance au modèle éprouvé et performant du partenariat social helvétique, ce qui ne serait dans l’intérêt ni des salariés ni des employeurs. Les salaires ne seraient plus négociés, mais fixés par décret étatique.

Au surplus, les deux Conférences craignent que les diminutions de recettes fiscales et de cotisations sociales se traduisent sur le plan cantonal par des baisses de prestations, des hausses d’impôts ou une aggravation de l’endettement. Tout aussi fermement, les cantons se prononcent contre un contrôle salarial à l’échelle nationale. Celui-ci devrait être effectué par les autorités de contrôle cantonales. Le surcroît de dépenses qui en résulterait, tout comme la question de l’efficacité des contrôles – annonciatrice d’une intensification réglementaire – ne seraient pas acceptables pour les cantons.