Face à une situation épidémiologique qui ne cesse de s’aggraver, le Conseil fédéral se voit contraint de renforcer une nouvelle fois les mesures décidées il y a seulement une semaine. Ses propositions touchent à différents domaines de la vie sociale et concernent parfois directement l’économie. Le Conseil fédéral prendra sa décision finale après une consultation des partenaires sociaux, des cantons et des commissions parlementaires compétentes, qui s’étendra jusqu’au 14 décembre.
A titre complémentaire, le Conseil fédéral présente deux variantes. La première prévoit l’application de la règle des 2G (vaccinés et guéris) dans les espaces intérieurs, avec obligation de porter un masque et de consommer assis pour les entreprises des secteurs de la culture, du sport et des loisirs ainsi que pour les restaurants et les manifestations. Les entreprises de ce groupe peuvent suspendre l’obligation de porter un masque et, le cas échéant, celle de consommer assis si elles appliquent volontairement la règle 2G+, c’est-à-dire si elles exigent de leurs clients un résultat de test Covid-19 négatif.
Pour la protection sur le lieu de travail, le Conseil fédéral veut rétablir une obligation du télétravail, en plus des mesures de protection existantes. Il justifie ce durcissement par le fait qu’une simple recommandation ne serait pas pertinente si des fermetures devaient être décidées.
Pour l’Union patronale suisse (UPS), transformer la recommandation du travail à domicile en une obligation est certes un moindre mal par rapport à un confinement. Mais les dix-huit derniers mois ont montré que la recommandation du télétravail est en soi suffisamment efficace. Les employeurs ont jusqu’ici appliqué le télétravail de manière cohérente et en tenant compte de la situation épidémiologique du moment. Face à la menace d’une surcharge du système de santé, ils estiment le moment venu de miser dès maintenant et de manière encore plus rigoureuse sur le travail à domicile. L’UPS demande donc instamment à tous les employeurs de redoubler d’efforts.
N’oublions pas, cependant, qu’environ 60% des postes de travail ne sont pas adaptés au travail à domicile. C’est pourquoi les employeurs ont déployé de gros efforts pour « sécuriser » ces postes. Outre le respect systématique des règles de distance et d’hygiène sur le lieu de travail, les restrictions de contact dans la vie quotidienne et dans le comportement privé sont au moins aussi importantes pour endiguer la propagation du virus.
Renseignements
- Valentin Vogt, Président, Tél. 079 634 12 10, vogt@arbeitgeber.ch
- Roland A. Müller, Directeur, Tél. 079 220 52 29, roland.mueller@arbeitgeber.ch