La prudence, impératif numéro un!

3 décembre 2021

En renonçant à l'obligation du télétravail et en adaptant les règles d'entrée dans le pays, le Conseil fédéral se montre sage. Les employeurs peuvent vivre avec l'extension de l'obligation générale du port du masque sur le lieu de travail. Mais le plus important est que l’ensemble de la population se montre à présent rigoureusement précautionneux

Après une brève consultation, le Conseil fédéral a décidé diverses mesures destinées à renforcer la lutte contre la pandémie. Les entreprises sont directement concernées, dans le sens où l’obligation générale de porter un masque dans les espaces publics intérieurs s’appliquera également aux lieux de travail à partir du 6 décembre. Par ailleurs, face à l’opposition d’une grande majorité des cantons et des partenaires sociaux, le Conseil fédéral renonce à l’obligation du télétravail et se contente d’en recommander vivement la pratique pour réduire les contacts sur le lieu de travail.

Le Conseil fédéral a réagi rapidement car il juge très critique la situation actuelle de la pandémie. Pour l’Union patronale suisse (UPS), ses décisions sont globalement compréhensibles et coïncident largement avec sa propre évaluation de la situation. Pour les employeurs, il est toutefois plus important de continuer d’appliquer partout et consciencieusement les instruments existants plutôt que de durcir et d’étendre les dispositifs. Depuis le début de la pandémie, en effet, les entreprises ont consenti de gros efforts et mis en place une batterie de mesures qui permettent de prévenir efficacement le risque de contamination dans leurs locaux.

Partant, l’obligation générale de porter un masque sur le lieu de travail, que vient d’introduire le Conseil fédéral,  n’aurait pas été indispensable selon l’UPS. Les employeurs reconnaissent néanmoins le caractère souhaitable du port du masque en tant que mesure de précaution supplémentaire, jusqu’à ce que le risque supplémentaire de surcharge des hôpitaux soient écartés.

Pour les mêmes raisons, les employeurs ont rejeté la transformation, aujourd’hui suspendue, de l’actuelle recommandation du télétravail en obligation. Ce durcissement aurait été disproportionné et peu efficace. Les dix-huit mois écoulés ont clairement montré que la simple recommandation du travail à domicile fonctionne. Les entreprises la mettent en œuvre de manière responsable au regard de la situation épidémiologique actuelle. Dans le cadre de leur devoir d’assistance, les employeurs exploitent déjà au mieux et le plus possible le potentiel du télétravail.

L’UPS est également d’accord avec le choix du Conseil fédéral de rapporter les mesures d’urgence à l’entrée dans le pays. En levant la quarantaine et en renforçant de l’obligation de test, il a trouvé la bonne formule pour détecter les contaminations sans causer d’importants dommages économiques. Pour les entreprises qui dépendent des exportations en particulier, les voyages d’affaires transfrontaliers, qui leur permettent de maintenir leurs relations avec la clientèle, sont essentiels.

L’UPS en appelle non seulement au sens des responsabilités au sein des entreprises, mais aussi à la responsabilité individuelle de tous les membres de la société. En observant un comportement prudent au quotidien, en limitant la mobilité au strict nécessaire, en respectant systématiquement les règles de distance et d’hygiène et en se faisant davantage vacciner, il sera possible de stopper la progression de la charge virale et d’éviter un nouveau confinement.

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