Une solution sans restriction pour les certificats de fin d’apprentissage

1 avril 2020 Nouvelles

Malgré le coronavirus, un compromis largement soutenu entre les partenaires de la formation professionnelle crée les conditions nécessaires pour assurer le déroulement régulier des examens de fin d'apprentissage. Pour les diplômés d’une formation professionnelle de base, cela signifie que leur capacité de suivre un parcours ultérieur reste intacte.

La crise du coronavirus touche aussi durement les apprentis. Leurs écoles professionnelles et leurs centres de formation interentreprises sont fermés au moins jusqu’au 19 avril. Dans certains secteurs comme la restauration, même les entreprises sont fermées par décret d’urgence. Les entreprises formatrices fermées ont toutefois trouvé dans certains cas des approches très innovantes pour maintenir les apprentis en activité. Ces entreprises, comme d’autres moins touchées par la crise, trouvent actuellement des solutions extraordinaires pour veiller à ce que les apprentissages puissent se poursuivre dans le respect des objectifs de formation.

Près de 70 000 apprentis devraient suivre une procédure de qualification dans les semaines à venir. La réussite d’un examen attestera de leur aptitude à exercer un métier. C’est particulièrement important, puisque c’est la seule façon pour le marché du travail de reconnaître leur capacité. Le certificat de formation professionnelle de base distingue tout particulièrement ses titulaires par rapport à l’enseignement scolaire. Pour les employeurs, l’employabilité est aussi l’une des raisons pour lesquelles ils s’impliquent si fortement dans le système d’apprentissage.

L’Union patronale suisse estime que le durcissement des conditions lié au coronavirus ne devrait inciter personne à négliger plus que d’habitude les procédures de qualification. Les épreuves de qualifications des jeunes professionnels de cette année ne doivent être ni simplifiées ni annulées. Les apprentis qui, selon la profession choisie, ont suivi deux à quatre ans de formation, ne méritent pas cela.

L’ordonnance 2 COVID-19 du Conseil fédéral sur les mesures de lutte contre le coronavirus a néanmoins suscité une certaine inquiétude quant à la manière dont les procédures de qualification peuvent être préparées et exécutées de manière régulière. C’est pourquoi l’UPS, avec les autres partenaires de la formation professionnelle: Confédération, cantons et partenaires sociaux, a convenu d’une approche commune et œuvré à une solution nationale. Après d’intenses négociations, les partenaires sont parvenus à un compromis garantissant que tous les apprentis pourront achever leur formation cet été.

Le résultat le plus important de ce compromis est qu’aucun certificat ou attestation de moindre qualité ne peut être délivré, puisque cela compromettrait l’acceptation des candidats sur le marché du travail. Les partenaires de l’alliance ont également convenu que les examens scolaires devraient être annulés et que les notes finales seront basées sur les notes d’expérience. C’est regrettable, mais nécessaire pour pouvoir réaliser une mise en œuvre différenciée des examens pratiques. Pour la formation professionnelle initiale, les responsables des professions (organisations du monde du travail) doivent choisir une variante d’exécution des travaux pratiques et la faire approuver par un groupe d’experts cantonaux et de la Confédération. Il va sans dire que les mesures de protection dictées par la Confédération pour prévenir toute contamination par le coronavirus doivent être strictement respectées dans les procédures correspondantes.

L’UPS milite pour qu’un compromis soigneusement rédigé et largement soutenu soit adopté sans restriction lors du Sommet national de la formation professionnelle qui se tiendra sous la houlette du Conseiller fédéral Guy Parmelin.