Un marché de l’apprentissage stable, des jeunes satisfaits

21 décembre 2021 Opinions Revue de presse

5ème vague, variant Omicron, dose de rappel, le Covid-19 entretient un climat anxiogène qui pèse sur le moral de la population. Dans ce contexte morose, une exception toutefois: les jeunes apprentis qui conservent leur optimisme. C’est en tout cas ce que révèle le «Baromètre des transitions 2021», une enquête menée auprès des jeunes sur mandat du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI).

Malgré la persistance de la pandémie, l’état d’esprit des jeunes au moment d’entrer sur le marché du travail est largement positif. Sur une échelle de 0 à 10, les valeurs moyennes mesurées sont de 7,6 pour la satisfaction quant à la formation après la scolarité obligatoire et de 7,4 pour la satisfaction générale à l’égard de leur propre vie.

Formation professionnelle et bonheur font bon ménage, et pour cause: en 2021, 94 pour cent des jeunes apprentis ont pu choisir librement leur orientation et la faire coïncider avec leurs compétences et leurs centres d’intérêt.  82 pour cent d’entre eux ont commencé la formation qu’ils souhaitaient à l’été 2021.

Autre bonne nouvelle: l’enquête montre que le marché des places d’apprentissage n’a pas été affecté par la pandémie. En 2021, et pour la première fois depuis 2018, on observe une hausse du nombre de jeunes ayant opté pour une formation professionnelle initiale. Une démarche couronnée de succès: environ 90 pour cent des places d’apprentissage ont trouvé preneur.

Ces résultats réjouissants s’expliquent en partie par la mise en place, en mai 2020, de la Task Force «Perspectives d’apprentissage 2020» du Conseil fédéral, réunissant les partenaires de la formation professionnelle. Sa mission: promouvoir le recrutement d’apprentis et favoriser l’entrée dans le monde du travail de titulaires d’une formation professionnelle.

Les employeurs contribuent également à ce succès: 23 pour cent des entreprises interrogées dans le cadre de l’enquête du Baromètre des transitions forment des apprentis. Sur les places d’apprentissage proposées en 2021, 91 pour cent correspondent à des formations sanctionnées par un certificat fédéral de capacité.

Et l’engagement patronal ne s’arrête pas là. Bien conscients que leur réussite repose sur des collaborateurs formés au contact des réalités du marché du travail, nombreux sont les employeurs qui, même en ces temps difficiles, gardent leurs propres apprentis comme employés au terme de leur formation.

Le commentaire de Marco Taddei est paru dans «L’Agéfi».