Maintenir l’enseignement présentiel pour préserver la formation professionnelle

21 janvier 2021 Nouvelles

Le Conseil fédéral a estimé une nouvelle fois qu’il fallait renoncer à interdire l'enseignement « en présentiel » dans les écoles. L'Union patronale suisse partage ce point de vue. Tout renforcement des mesures de lutte contre la pandémie doit tenir compte des spécificités de la formation professionnelle.

La Conférence suisse des directeurs cantonaux de l’instruction publique (CDIP) et la Science Task Force ont une nouvelle fois recommandé au Conseil fédéral de renoncer dans toute la mesure du possible à interdire l’instruction en classe dans l’enseignement obligatoire et post-obligatoire. Selon elles, une telle mesure aurait de lourdes conséquences sur la santé psychique des enfants et des adolescents, comme sur leur parcours scolaire.

L’Union patronale suisse (UPS) se félicite de cette position. Il est essentiel, en effet, que l’enseignement des programmes de formation professionnelle initiale se poursuive en présence physique sur les trois lieux d’apprentissage : entreprises, écoles professionnelles et cours interentreprises. C’est la seule façon de s’assurer que les apprentis obtiennent dans les délais réglementaires une qualification régulière et reconnue par le marché du travail. Dans les branches particulièrement touchées, les organisations du monde du travail (OrTra) ont lancé des formules «alternatives» en étroite collaboration avec les cantons afin de maintenir cette formation en entreprise. Il s’agit, par exemple, de semaines de pratique ou de cours de formation communs. Si des mesures doivent être renforcées au niveau national ou cantonal, l’UPS demande, en tant que membre du groupe de travail «Perspectives Apprentissage», que les particularités de la formation professionnelle axée sur le marché du travail soient prises en compte.

Au sein de l’entreprise formatrice, des professionnels qualifiés dispensent aux apprentis une formation pratique. La Task Force «Perspectives Apprentissage», qui regroupe la Confédération, les cantons et les partenaires sociaux, salue la réglementation actuelle sur les indemnités de chômage partiel, qui permet aux formateurs d’exercer leurs fonctions malgré le chômage partiel. Il est impératif de maintenir cette présence. Pour de nombreuses professions, il n’est pas possible d’assurer l’enseignement pratique exclusivement par les canaux virtuels ou le télétravail. Malgré les recommandations plus strictes en faveur du télétravail, la formation sur place reste donc indispensable. L’extension du chômage partiel aux apprentis à titre temporaire est une mesure compréhensible, mais il importe que, malgré cela, la participation à des formules alternatives soit rendue possible afin que la formation en entreprise demeure garantie et que les qualifications professionnelles puissent être obtenues dans les délais requis.