«Check your Chance»: l’économie et la société ont besoin des jeunes

25 février 2015 Nouvelles

Credit Suisse a lancé en 2009 l’initiative «Tous unis contre le chômage des jeunes». Il a ainsi soutenu jusqu’à un millier de jeunes à ce jour. La nouvelle association faîtière nationale «Check your Chance» va poursuivre ces efforts sous la présidence de Valentin Vogt, président de l’Union patronale suisse.

Il faut absolument prévenir le chômage des jeunes. Il est évident que si dès leur entrée dans la vie active, ils ont le sentiment d’être inutiles et de se sentir tenus à l’écart du monde du travail, ils éprou-vent un sentiment de frustration. Il suffit de quelques mois pendant lesquels ils ne sont plus intégrés dans des structures solides pour qu’un sérieux risque de dérapage se manifeste assez rapidement. En plus, c’est la «déqualification» qui menace: à défaut de pratique quotidienne et de routine, les compétences acquises sont vite dévalorisées. Sans compter qu’un curriculum vitae comportant des lacunes suscite pour le moins des demandes d’explications lors de la présentation d’une candidature. Ce mélange de frustration et de déqualification est tragique pour les jeunes. Il est susceptible de dé-boucher rapidement sur des problèmes sociétaux. A cela s’ajoute que l’économie ne peut ni ne veut risquer de renoncer à la capacité de travail, aux idées et au dynamisme d’une partie de la jeunesse. Mais il n’y a pas toujours adéquation entre les jeunes professionnels disponibles et les demandes des employeurs. Les jeunes ne sont pas toujours prêts à entrer dans la vie active.

C’est là qu’ont intervenu les programmes des organisations partenaires de «Check your Chance». Avec la nouvelle association nationale de lutte contre le chômage des jeunes s’institue une forme de partenariat public-privé destiné à favoriser la prévention du chômage et à le combattre grâce à des programmes sur mesure permettant d’endiguer des coûts à long terme et de développer le savoir-faire des jeunes pour les intégrer sur le marché du travail.

On demande de toutes parts un recours accru au potentiel de main-d’œuvre autochtone. Le rapport intitulé «Du personnel qualifié pour la Suisse» en lien avec l’initiative visant à combattre la pénurie de personnel qualifié situe chez les jeunes non actifs, sans emploi et qui ne suivent pas une formation un potentiel théoriquement disponible de 171’000 emplois à plein temps. Si l’on parvenait à faire entrer 20 pour cent de ces jeunes sur le marché du travail, c’est-à-dire à leur donner une formation, l’économie gagnerait environ 34’000 équivalents plein temps supplémentaires. «Check your Chance» est donc un pilier favorisant l’exploitation du potentiel de main-d’œuvre inutilisé dans le cadre du projet «Avenir du marché suisse du travail» de l’Union patronale suisse.

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