«La formation en tant que clé de la mobilité professionnelle». C’est sous ce thème que les employeurs, ainsi que les invités issus de l’économie, du monde politique et des sciences économiques, se retrouvent aujourd’hui dans le cadre de la JOURNÉE DES EMPLOYEURS à Berne. Les participants sont unanimes à reconnaître que la formation professionnelle suisse jouit d’une réputation d’excellence bien au-delà de nos frontières. Y ont assurément contribué les employeurs eux-mêmes, qui sont bien davantage qu’ailleurs parties prenantes du système. Autres aspects exemplaires: la très grande importance de l’enseignement professionnel dispensé en entreprise, l’influence des associations sur les contenus de la formation, leur engagement financier considérable ainsi que la mise à disposition gratuite des structures associatives nécessaires, qui comprennent aussi le travail de milice. Enfin le remarquable engagement financier de l’économie, à hauteur de milliards, fait de l’ensemble du système éducatif un fleuron de la Suisse.
La formation n’en est pas moins obligée de s’adapter toujours plus vite et plus souplement à l’évolution du monde professionnel. Le spécialiste de la formation Stefan Wolter, sous la direction duquel vient de paraître le troisième panorama du système éducatif suisse, a défini ce qui fait que la Suisse parviendra à rester au diapason dans un milieu marqué par le numérique et la migration. Les organisateurs des «SwissSkills 2018», Claude Thomann et Patrick K. Magyar, ont expliqué ce qui en fait le plus grand show professionnel du monde. Enfin le Conseiller fédéral Ueli Maurer a apporté à l’Assemblée les salutations du Gouvernement.
Dans son état des lieux, Valentin Vogt a dressé le cadre de la politique patronale actuelle. Le président des employeurs a regretté de voir une culture du compromis mal comprise gagner du terrain autour de nous. Le dernier exemple en est l’abracadabrante imbrication de la réforme de l’AVS et de la réforme fiscale sortie des délibérations parlementaires. Au lieu d’une solution durable et cohérente, voici qu’on nous concocte un paquet surchargé et risqué, contraire au principe éprouvé de l’unité de la matière qui régit le droit d’initiative.
Dans son analyse, le président des employeurs a plaidé en outre pour des institutions fortes et indépendantes, qui offrent la meilleure protection contre la polarisation et le populisme. Voilà pourquoi les employeurs se disent attachés entre autres à un partenariat social marqué par la confiance et en quête de solutions concertées et proches du vécu pratique. Le pragmatisme des partenaires sociaux ne refuse pas seulement l’immixtion de l’Etat. Il rehausse aussi le prestige des partenaires sociaux en leur suggérant de combattre les menées populistes.
Renseignements
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