L’AVS évite les chiffres rouges de justesse

28 mars 2014 Nouvelles

En 2013, l’AVS a encaissé un excédent de cotisations de 14 millions de francs à peine, enregistrant ainsi un résultat de répartition en très nette baisse par rapport à celui de l’exercice précédent, qui atteignait encore 260 millions de francs. Le résultat d’exploitation s’est contracté de plus de la moitié pour s’établir à 908 millions de francs. Ce recul alarmant souligne l’urgence d’agir dans le domaine de l’AVS, comme l’a récemment exigé l’Union patronale suisse dans sa réponse à la procédure de consultation sur la réforme de la prévoyance vieillesse 2020 tout en présentant des solutions constructives.

La comparaison des chiffres actuels de l’AVS avec ceux de l’année précédente est on ne peut plus claire: tant le résultat de répartition que le rendement des placements ont chuté en 2013, entraînant dans leur sillage un résultat d’exploitation s’inscrivant à 908 millions de francs, contre 2026 millions en 2012.

Le résultat de répartition avait déjà légèrement diminué en 2012. La différence entre les cotisations encaissées et les rentes versées qui, en 2013, a fondu comme neige au soleil pour s’établir à 14 millions de francs, met en relief le problème du vieillissement démographique: le rapport entre le nombre d’actifs et celui de rentiers ne cesse de se détériorer. Irréversible, cette tendance fera bientôt basculer l’AVS dans les chiffres rouges. Voilà pourquoi il faut agir de toute urgence et engager rapidement les mesures indispensables.

Dans sa prise de position relative à la réforme de la prévoyance vieillesse, l’Union patronale suisse (UPS) a formulé des solutions constructives en vue de préserver le niveau actuel des rentes des premier et deuxième piliers, malgré des défis considérables. Au lieu de se concentrer, comme le préconise le Conseil fédéral, sur un seul et même paquet mammouth de mesures, elle propose de segmenter celles-ci en portions digestes et obéissant à des priorités claires. En mettant en œuvre sans tarder les réformes les plus urgentes telles que la fixation de l’âge de référence de la retraite à 65 ans pour les hommes et pour les femmes ou l’abaissement du taux minimal de conversion, il sera possible d’éviter une diminution des rentes. L’UPS exhorte le Conseil fédéral et le Parlement à agir rapidement afin que les principales mesures puissent entrer en vigueur dès 2018.