Obligation d’annoncer les postes vacants: bilan intermédiaire favorable, avec toutefois des améliorations possibles

1 novembre 2019 Nouvelles

La mise en œuvre de l’obligation d’annoncer les postes vacants a bien commencé. L’Union patronale suisse demande toutefois des améliorations sur trois points: une meilleure correspondance entre les profils professionnels recherchés et le retour d'information des offices régionaux de placement, une réduction partielle du temps d'attente et des procédures allégées pour le retour des employeurs.

Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) a présenté le premier rapport d’exécution de l’obligation d’annonce. Ce rapport montre que les employeurs remplissent leurs obligations. Ainsi au cours de la première année qui a suivi l’entrée en vigueur de l’obligation d’annoncer, les entreprises ont signalé 200’000 postes vacants au service public de l’emploi (SPE), soit nettement plus que le chiffre escompté au départ. Le rapport du Seco conclut que l’introduction de cette obligation d’annonce a été globalement un succès et que les procédures administratives entre les employeurs, les agences de placement privées et les ORP sont désormais bien établies et fonctionnent de manière efficace.

L’Union patronale suisse (UPS) estime toutefois que des adaptations s’imposent ici et là. Il y a encore et toujours des temps morts administratifs qui ne favorisent pas une mise en valeur plus efficace du potentiel de la main-d’œuvre nationale. Premièrement, il s’agit de la nomenclature des professions. Elle structure les différents types de métiers et détermine les postes vacants qui doivent être déclarés aux offices régionaux de placement (ORP). Plus les regroupements et la désignation de ces professions sont précis, plus l’adéquation des postes vacants notifiés aux employeurs par l’ORP est efficace. «Des améliorations importantes ont été apportées entre-temps sur ce point», souligne Daniella Lützelschwab, responsable Marché du travail et droit du travail à l’UPS. «Ces améliorations prendront effet le 1er janvier 2020 et doivent faire leurs preuves dans la pratique. Ce gain d’efficacité pose certes un défi aux ORP, mais elle est essentielle pour l’acceptabilité du système aux yeux des employeurs.»

L’UPS se montre également critique à l’égard du délai d’attente inconditionnel de cinq jours. Le rapport du Seco indique que pour 45 pour cent des annonces d’emploi, les ORP n’ont pas été en mesure de fournir des dossiers de candidats pertinents. Dans le même temps, il est clair que seul un petit nombre de chômeurs profitent de la priorité d’information liée à l’obligation d’annonce. «De notre point de vue, cela montre bien que dans certains cas, un raccourcissement du délai d’attente serait souhaitable», ajoute Mme Lützelschwab.

Enfin, l’UPS déplore les différences de charge de travail bureaucratique d’une région à l’autre dans les retours aux ORP sur les dossiers de candidature transmis. Sur ce point, les employeurs attendent un allègement des procédures.