Patchwork à cause d’un néfaste salaire minimum d’État

3 février 2023 Nouvelles

Lors de sa séance du mercredi 1er février 2023, le Parlement de la ville de Zurich s’est prononcé en faveur de l’introduction d’un salaire minimum. Cette affaire politique a donc définitivement atteint le niveau communal. Les conséquences en seraient énormes pour les nombreux employeurs opérant au niveau régional.

Lors de sa séance du mercredi 1er février 2023, le Parlement de la ville de Zurich s’est prononcé en faveur de l’introduction d’un salaire minimum (article en allemand uniquement). Cette affaire politique autour des salaires minimums qui persiste depuis des années entre donc dans une nouvelle phase. Le peuple a déjà balayé un salaire minimum national en 2014. Les votant-e-s ont en effet voté à plus de 76 pour-cent contre des salaires imposés par l’Etat au niveau national.

Le sujet du salaire minimum n’a pas disparu pour autant du débat politique malgré cette votation claire mais s’est plutôt déplacé à un autre niveau fédéral. Les discussions ont ainsi de plus en plus eu lieu dans les cantons ces dernière années et la gauche a obtenu divers succès en la matière. Aujourd’hui, des salaires minimums sont en vigueur dans plusieurs cantons. L’Union patronale Suisse a déjà plusieurs fois critiqué cette pratique Les salaires minimums cantonaux affaiblissent ainsi inéluctablement le marché du travail régional, parce que des emplois pour du personnel peu qualifié et des emplois occasionnels sont perdus.

Avec cette récente évolution à la ville de Zurich, ce sujet a désormais définitivement atteint le troisième niveau fédéral. Même si, a priori, le peuple devrait avoir le dernier mot sur le salaire minimum dans la ville de Zurich, cette récente décision du Parlement de la ville révèle une tendance dangereuse à de multiples égards: des salaires minimums au niveau communal créeraient inévitablement un patchwork avec les champs d’application qui varieraient d’une commune à l’autre. Les conséquences pour les nombreux employeurs opérant dans plusieurs communes seraient désastreuses. Le coût administratif engendré par les diverses conditions salariales augmenterait en flèche. Les entreprises qui opèrent aujourd’hui au niveau supra-cantonal ressentent déjà ces difficultés dans les cantons appliquant des salaires minimums. On n’ose imaginer les incertitudes juridiques et le coût auxquelles les entreprises seraient confrontées si le patchwork de salaires minimums communaux devenait encore plus confus.