Mieux exploiter le potentiel des diplômés des hautes écoles

19 mars 2019 Nouvelles

Les diplômés étrangers des hautes écoles doivent pouvoir accéder plus facilement aux entreprises suisses et y travailler après la fin de leurs études. Suite à la décision prise par le Conseil national l’automne dernier, le Conseil des Etats recommande à son tour l’adoption de la motion Dobler. Les employeurs saluent cette mesure destinée à combattre la pénurie de main-d’œuvre spécialisée.

Après le Conseil national, le Conseil des Etats se prononce lui aussi en faveur de la motion du conseiller national PLR Marcel Dobler (17.3067). Ce texte demande que les personnes étrangères formées dans nos universités et nos écoles polytechniques et qui sont titulaires d’un master ou d’un doctorat  dans des domaines où sévit une pénurie avérée de personnel qualifié puissent rester en Suisse sans formalités excessives pour y travailler. Le Conseil fédéral est maintenant chargé de créer les conditions nécessaires à cette fin dans le cadre de l’Ordonnance relative à l’admission, au séjour et à l’exercice d’une activité lucrative (OASA).

L’Union patronale suisse (UPS) se réjouit de cette décision vu que la motion concerne essentiellement les diplômés étrangers formés dans les domaines spécialisés des professions MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique). C’est précisément dans ces branches que règne en Suisse une pénurie aiguë de personnel. Comme c’était déjà le cas avec l’initiative contre l’immigration de masse, les employeurs sont favorables à ce que l’économie puisse disposer de suffisamment de contingents de travailleurs qualifiés et à ce que la procédure d’autorisation soit aussi simple que possible pour les entreprises.

Le maintien en Suisse de spécialistes formés dans le pays et familiarisés avec les conditions de vie locales est essentiel pour l’économie suisse et ce pour trois raisons. D’abord, ils font bénéficier les entreprises suisses de leurs connaissances. Ensuite, en tant que travailleurs, ils restituent au fisc suisse une partie des coûts de leur formation prélevés sur les recettes fiscales du pays. Enfin, ils apportent à l’économie l’esprit d’innovation souvent marqué qu’ils ont pu insuffler dans des start-ups.