Après le Conseil national, le Conseil des Etats se prononce lui aussi en faveur de la motion du conseiller national PLR Marcel Dobler (17.3067). Ce texte demande que les personnes étrangères formées dans nos universités et nos écoles polytechniques et qui sont titulaires d’un master ou d’un doctorat dans des domaines où sévit une pénurie avérée de personnel qualifié puissent rester en Suisse sans formalités excessives pour y travailler. Le Conseil fédéral est maintenant chargé de créer les conditions nécessaires à cette fin dans le cadre de l’Ordonnance relative à l’admission, au séjour et à l’exercice d’une activité lucrative (OASA).
L’Union patronale suisse (UPS) se réjouit de cette décision vu que la motion concerne essentiellement les diplômés étrangers formés dans les domaines spécialisés des professions MINT (mathématiques, informatique, sciences naturelles et technique). C’est précisément dans ces branches que règne en Suisse une pénurie aiguë de personnel. Comme c’était déjà le cas avec l’initiative contre l’immigration de masse, les employeurs sont favorables à ce que l’économie puisse disposer de suffisamment de contingents de travailleurs qualifiés et à ce que la procédure d’autorisation soit aussi simple que possible pour les entreprises.
Le maintien en Suisse de spécialistes formés dans le pays et familiarisés avec les conditions de vie locales est essentiel pour l’économie suisse et ce pour trois raisons. D’abord, ils font bénéficier les entreprises suisses de leurs connaissances. Ensuite, en tant que travailleurs, ils restituent au fisc suisse une partie des coûts de leur formation prélevés sur les recettes fiscales du pays. Enfin, ils apportent à l’économie l’esprit d’innovation souvent marqué qu’ils ont pu insuffler dans des start-ups.