Orientation professionnelle: les cantons doivent assumer leurs responsabilités

5 mars 2024 Nouvelles

L'implication de prestataires privés dans l'orientation professionnelle, universitaire et de carrière ne doit pas être réglementée par la Confédération. C'est ce qu'a décidé le Conseil des États lors de la session de printemps 2024, en rejetant une motion correspondante visant à modifier la loi sur la formation professionnelle. Les employeurs reconnaissent la compétence des cantons. Néanmoins, l'implication active de prestataires privés doit être encouragée – notamment dans l'initiative «viamia» financée par la Confédération.

A certains moments de la scolarité ou plus tard dans la vie professionnelle, on a besoin de faire le point. Quels sont mes points forts? Quel métier me convient le mieux? Quels sont mes objectifs professionnels? Et quelles sont mes possibilités d’évolution? L’offre de l’orientation professionnelle, universitaire et de carrière (OPUC) répond à ces questions et à d’autres.

Lors de la session en cours, le Conseil des États s’est prononcé de justesse (par 23 voix contre 20) contre une motion de la Commission de la science, de l’éducation et de la culture du Conseil des États (CSEC-CE), qui proposait d’inscrire explicitement les prestataires privés dans la loi sur la formation professionnelle. Du point de vue de l’Union patronale suisse (UPS), l’occasion a ainsi été manquée de garantir l’intégration et la prise en compte adéquate des prestataires privés lors de l’attribution de fonds fédéraux. Les prestataires privés ont été et sont d’importants moteurs d’innovation et se sont bien établis, par exemple auprès des jeunes, dans l’offre de conseil approfondi et complémentaire.

L’UPS salue et reconnaît la compétence actuelle des cantons, car ce sont eux qui connaissent le mieux les besoins des régions et qui organisent l’offre en conséquence. Mais il s’agit ici aussi d’impliquer les prestataires privés de manière profitable.

L’initiative «viamia», un bilan de compétences et un conseil en carrière gratuits pour les travailleurs de plus de 40 ans, a été initiée par le Conseil fédéral comme l’une des mesures de promotion du potentiel de main-d’œuvre indigène en 2019. Contrairement aux compétences en vigueur, la Confédération cofinance donc largement cette initiative. Pourtant, l’implication des prestataires privés dans le pilotage du projet n’a pas eu lieu jusqu’à présent et ils ne sont également consultés que dans des cas isolés lors de la mise en œuvre dans les cantons. Ce sont essentiellement ces circonstances qui ont conduit à la motion traitée. Pour l’UPS, il est clair que cela doit changer malgré le «non» à ce projet. En effet, la collaboration entre prestataires publics et privés fait également ses preuves dans d’autres domaines de l’économie.