Soutien patronal à l’offensive vaccinale

21 octobre 2021 Revue de presse Opinions

La consultation comme mode de gouvernance. Depuis le début de la crise sanitaire, le Conseil fédéral prend régulièrement le pouls des cantons et des partenaires sociaux. Cette forme de démocratie participative a récemment connu un soudain coup d’accélérateur: pas moins de six procédures de consultation ont été menées par le gouvernement depuis fin août.

Les résultats de ces consultations révèlent que les autorités fédérales et les employeurs partagent une unité de vues sur les principales mesures devant conduire progressivement à une normalisation de la vie économique et sociale. Une nouvelle normalité qui mettra fin aux restrictions Covid-19.

La vaccination est au cœur de cette stratégie. Atteindre un taux de vaccination élevé est impératif pour vaincre la pandémie. C’est pourquoi, le patronat apporte son plein soutien à l’offensive vaccinale lancée par le Conseil fédéral. Il regrette, cependant, qu’aucune valeur cible contraignante ne soit annoncée pour le retour à une vie sans masque et sans certificat.

Parmi les mesures proposées, la semaine nationale de vaccination (qui se tiendra du 8 au 14 novembre prochain) ainsi que les unités mobiles de conseil et de vaccination recueillent l’appui des employeurs. Ils ont en revanche rejeté l’idée des bons pour des conseils de vaccination. Une telle démarche créerait des effets d’aubaine et introduirait une inégalité de traitement par rapport aux personnes déjà vaccinées.

Les employeurs partagent l’avis du Conseil fédéral selon lequel la situation épidémiologique peut évoluer rapidement. Dans ce contexte, ils saluent la volonté du gouvernement de prolonger plusieurs articles de la loi Covid-19 afin de s’assurer que si la situation s’aggrave, les mesures prises jusqu’ici puissent au besoin être maintenues. Cela vaut en particulier pour le dispositif du chômage partiel: la procédure sommaire, qui permet de réduire la charge administrative des entreprises, doit être prolongé jusqu’à la fin de l’année.

En même temps, le patronat appelle de ses vœux une uniformisation de la durée des divers allègements introduits au titre du chômage partiel Covid-19. En effet, certaines mesures arrivent à échéance à fin 2021, d’autres à fin février 2022, d’autres encore à fin 2023. Une complexité administrative difficilement gérable pour un grand nombre de PME.

Le commentaire de Marco Taddei est paru dans «l’Agefi».