Pour les employeurs, un système de formation et de formation continue efficace et égalitaire est essentiel. La formation professionnelle joue un rôle clé face à l’exigence actuelle, soutenue aussi par le Conseil fédéral, de mieux épuiser le potentiel indigène de travailleurs et de spécialistes.
À juste titre, le Conseil fédéral met l’accent sur la formation professionnelle supérieure. La création d’un système de financement simple, équitable et transparent renforce ce domaine proche du marché de l’emploi qui contribue de manière déterminante à améliorer les qualifications professionnelles de la population active. Nul ne conteste par ailleurs que le large cofinancement de ce domaine par l’économie et les diplômés doit être maintenu.
Même avec le changement de système s’imposant dans la formation professionnelle supérieure, la croissance de l’enveloppe est ici, avec 1,5 pour cent pour 2017 à 2020, la plus faible de tous les domaines FRI (formation, recherche, innovation). La formation professionnelle initiale pourrait en subir la pression. En tout cas, la compensation fédérale des prestations cantonales pour la formation professionnelle diminuera, alors que de nombreux cantons sont déjà contraints d’économiser.
Sur le plan de l’économie éducationnelle, limiter la formation professionnelle est une erreur. L’encouragement et le développement d’une formation initiale de qualité contribue largement à l’intégration rapide et durable de jeunes talents dans le monde du travail tout en leur ouvrant plus d’options de carrière et de perfectionnement. En outre, la forte participation des entreprises dans ce domaine décharge notablement les pouvoirs publics. Cet engagement des milieux économiques mérite d’être entretenu. Les organisations patronales vont à présent examiner dans le détail le message FRI 2017–2020 et présenter les conclusions possibles au regard de la formation professionnelle.
