Lors de sa séance, la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) a rejeté tant l’initiative des jeunes libéraux-radicaux «Pour une prévoyance vieillesse sûre et durable (initiative sur les rentes)» qu’un éventuel contre-projet par 20 voix contre 4 et une abstention. Le Conseil des Etats s’y était déjà opposé lors de la session de printemps.
Les employeurs regrettent que la possibilité d’une discussion ouverte et constructive sur l’avenir de l’âge de la retraite AVS ne soit ainsi même pas rendue possible. L’initiative contient un automatisme nouveau et unique en son genre: après le relèvement unique de l’âge de la retraite à 66 ans, celui-ci serait ensuite lié à l’espérance de vie. L’Union patronale suisse (UPS) avait espéré que la Chambre des cantons serait plus ouverte à l’initiative ou qu’elle aurait au moins repris l’automatisme comme noyau de l’initiative sous la forme d’un contre-projet.
C’est précisément cette solution inédite qui pourrait réellement stabiliser le premier pilier, comme le montre également une étude de l’UBS. Le fait que la commission du Conseil national, à l’instar du Conseil des États, ne reconnaisse pas ces chances sous la forme de l’initiative sur les rentes et n’envisage même pas d’élaborer un contre-projet est un mauvais signe de la part de la politique. Le premier pilier est encore loin d’être assuré pour l’avenir et d’autres réformes sont nécessaires – une idée inédite comme le couplage de l’âge de la retraite à l’espérance de vie serait une première possibilité à envisager sérieusement. Le Conseil national a encore l’occasion de le reconnaître lors de la prochaine session.