L’AI réclame des mesures d’assainissement supplémentaires

25 février 2015 Nouvelles

Grâce à ses lignes directrices pour un nouveau projet de réforme de l’assurance-invalidité, le Conseil fédéral veut à l’avenir soutenir les personnes psychiquement atteintes et les jeunes de manière «plus précoce, efficace et coordonnée». L’orientation est bonne, mais, financièrement, l’AI demeure en difficulté. Le projet avancé ne suffit pas pour l’assainir.

Le Conseil fédéral a publié aujourd’hui ses lignes directrices pour la poursuite de la réforme de l’assurance-invalidité. A l’avenir, il cherche à soutenir les personnes psychiquement atteintes et les jeunes de manière «plus précoce, efficace et coordonnée». L’axe choisi par Berne est valable, car le nombre de rentes dues à des causes psychiques demeure constant, contrairement à celui des autres rentes. De plus, le nombre de nouvelles rentes allouées à des personnes entre 18 et 24 ans recule nettement moins que pour les autres groupes d’âges.

Il est également utile que le Conseil fédéral veuille à l’avenir mieux soutenir encore les employeurs dans leur travail d’intégration. L’engagement de ces derniers – notamment en faveur du maintien de l’employabilité – est payant. Le rapport entre les nouvelles rentes et les mesures d’intégration s’est inversé au cours des dix dernières années: en 2014, près de 20’000 personnes ayant des problèmes de santé ont pu conserver leur job ou trouver une nouvelle place.

Malgré toutes les améliorations, cependant, l’AI n’est pas assainie et sa situation financière reste problématique. C’est pourquoi d’autres mesures doivent suivre les lignes directrices du Conseil fédéral. Concrètement, la commission sociale du Conseil national doit, comme déjà annoncé, reprendre rapidement les mesures suspendues de la révision 6b de l’AI: frais de déplacement et rentes complémentaires pour les rentiers avec enfants. Le potentiel d’économie est ici de 100 millions de francs par an. De plus, les calculs effectués jusqu’ici doivent être réexaminés pour le futur financement de l’AI. Car l’assurance-invalidité, financée par les salaires, souffre aussi du refroidissement conjoncturel. Des économies supplémentaires sont donc incontournables.