En 2023, la Suisse et son économie ont encore été marquées par de fortes tensions géopolitiques. Cela a entraîné une grande volatilité tant sur les marchés des obligations que sur ceux des actions, comme l’indique compenswiss dans son communiqué de presse d’aujourd’hui. Malgré ces circonstances difficiles, le Fonds de compensation de l’AVS/AI/APG 2023 a clôturé ses comptes de manière positive. Selon compenswiss, cela est notamment dû à l’évolution positive des positions en actions et en obligations en francs suisses et à sa stratégie de couverture des risques de change. Jusqu’en octobre, la performance était encore négative et n’a pu être rattrapée qu’en fin d’année.
Comme le précise compenswiss, au 31 décembre 2023, la fortune totale qu’elle gérait s’élevait à 40’596 millions de francs (année précédente : 37’282 millions de francs). La fortune gérée se compose ici de l’actif immobilisé (37’691 millions de francs) et des liquidités (2’905 millions de francs). Après prise en compte de la couverture des risques de change, le rendement net obtenu sur les actifs immobilisés atteignait 4,98 pour cent fin 2023. A titre de comparaison, il était encore de -12,85 pour cent l’année précédente. Les rendements nets sur les actifs des trois assurances sociales se sont élevés à 4,81 pour cent pour l’AVS (année précédente: -12,38 pour cent), à 4,76 pour cent pour l’AI (année précédente: -11,24 pour cent) et à 4,90 pour cent pour les APG (année précédente: -12,21 pour cent). Les résultats des trois fonds diffèrent légèrement les uns des autres, ce qui serait dû aux différents stocks de liquidités des différentes assurances sociales.
Les deux réformes de l’AVS de mai 2019 et septembre 2022 ont stabilisé le 1er pilier, mais l’AVS, en l’état actuel, est déjà dans les chiffres rouges à partir de 2030. Pour les employeurs, il est donc clair que malgré ce résultat réjouissant des placements du Fonds de compensation AVS/AI/APG, des mesures à long terme – comme un relèvement de l’âge de la retraite – sont nécessaires pour stabiliser la principale institution sociale suisse. Des souhaits d’extension déraisonnables, comme le demande actuellement l’initiative pour une 13e rente AVS, ne sont pas dans le budget et creuseraient plus rapidement et plus violemment le trou financier qui menace.