Deuxième pilier: résistant, mais à réformer

7 mai 2024 Nouvelles

Le rapport publié par la Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle le montre: Les caisses de pension font du bon travail. Il est donc d'autant plus important de rendre la prévoyance professionnelle plus accessible aux personnes travaillant à temps partiel en votant OUI à la réforme de la LPP.

La Commission de haute surveillance de la prévoyance professionnelle (CHS PP) publie aujourd’hui le «Rapport sur la situation financière des institutions de prévoyance 2023», dont les résultats sont réjouissants: Après une performance des placements fortement négative et des taux de couverture en conséquence plus faibles en 2022, la situation financière des institutions de prévoyance suisses a de nouveau évolué de manière globalement positive en 2023. Cela montre que les caisses de pension font du bon travail et que le deuxième pilier est un partenaire fiable pour les assurés. Il remplit sa mission de manière convaincante en tant que partie importante du système éprouvé des trois piliers de la Suisse.

Bonne performance nette de la fortune réalisée

La performance nette moyenne de la fortune réalisée par les institutions sans garantie de l’État et celles avec garantie de l’État s’est élevée à 5,2 pour cent (année précédente: -9,2 respectivement -8,2 pour cent). Et ce, au bénéfice des assurés et de leur épargne.

La redistribution ne peut être que partiellement stoppée

Même si le 2e pilier fait preuve de résistance avec ces résultats positifs, on ne peut pas encore dire que le 2e pilier est durablement stabilisé. Pour cela, une réforme moderne est nécessaire. Le rapport de la CHS PP indique que seules les mesures prises par les institutions de prévoyance elles-mêmes ont permis de mettre un terme à la redistribution des assurés actifs vers les assurés passifs. Cette redistribution ne correspond pas au principe du deuxième pilier, dans lequel chacun épargne pour soi-même. En revanche, ce problème n’est pas résolu pour les institutions de prévoyance qui ne sont actives que dans le domaine obligatoire et qui doivent donc appliquer le taux de conversion légal.

Une réforme de la LPP est impérative

C’est là qu’intervient la réforme de la LPP sur laquelle le peuple suisse sera appelé à voter cet automne. En abaissant le taux de conversion pour toutes les institutions de prévoyance, on met un terme à la redistribution. Cela crée plus d’équité entre les générations. En outre, la réforme de la LPP permet d’assurer quelque 100 000 nouveaux revenus – ce qui profite aux personnes travaillant à temps partiel ou à plusieurs, dont de très nombreuses femmes. Pour les employeurs, le message est donc clair: OUI à la réforme de la LPP et donc à un deuxième pilier fort et résistant dans la prévoyance vieillesse suisse.