Ce qui va changer dans les assurances sociales en 2024

21 décembre 2023 Nouvelles

Les premiers changements découlant de la réforme AVS 21 entreront en vigueur au 1er janvier 2024. Les mesures de stabilisation du 1er pilier seront ainsi mises en œuvre. L'augmentation du taux d’intérêt minimal LPP à 1,25 pour cent sera un changement majeur.

La réforme AVS 21 adoptée par le peuple en septembre 2022 sera introduite par étapes. Les premiers changements entreront en vigueur au 1er janvier 2024. Dès le début de l’année, les assurés pourront aménager leur passage de la vie active à la retraite de manière plus flexible et progressive. Ils pourront notamment anticiper une partie de leur rente de vieillesse et ajourner une autre partie, dans le premier et le second pilier. Un nouveau dispositif d’incitation à continuer de travailler au-delà de l’âge normal de la retraite prendra également effet. La stabilisation de l’AVS entrainera en outre la hausse des taux de TVA.

Dans l’assurance-invalidité (AI), une nouvelle déduction forfaitaire de 10 pour cent sur les revenus hypothétiques entrera en vigueur dès 2024. Ce montant sera calculé d’après des tableaux statistiques lorsqu’une personne n’est plus en mesure de travailler en raison d’une atteinte à sa santé. Cette nouvelle déduction permettra de mieux calculer les revenus effectivement possibles. Cette adaptation devrait se traduire par des rentes AI plus élevés.

Le régime des allocations pour perte de gain (APG) sera lui aussi adapté au début de l’année prochaine. Si un parent décède peu après la naissance d’un enfant, le partenaire survivant bénéficiera d’un congé de maternité ou de paternité plus long.

Une autre nouveauté concerne la prévoyance professionnelle obligatoire (LPP). Le Conseil fédéral a porté le taux d’intérêt minimal de 1 pour cent à 1,25 pour cent. Pour l’UPS, cette décision est incompréhensible. En raison du contexte géopolitique, la situation des marchés financiers demeure atone, ce qui complique en conséquence le financement des caisses de pension. Le taux d’intérêt minimal n’aurait pas dû être augmenté mais au contraire baissé face à cette réalité.