La tendance vers plus de femmes dans les organes dirigeants est satisfaisante

7 mars 2018 Nouvelles

Progression supplémentaire de la proportion de femmes dans les conseils d'administration, recul minime aux étages directoriaux des principales sociétés suisses – telle est le résultat de la dernière comparaison annuelle établie par le Schillingreport. Les fluctuations à court terme sont toutefois moins importantes que la tendance longue, qui reste bien orientée.

Selon le dernier rapport Schilling, la part des femmes dans les conseils d’administration des 118 principaux employeurs de Suisse a augmenté l’an dernier pour atteindre 19 pour cent. Au niveaux directoriaux, en revanche, la progression a provisoirement marqué le pas: alors que onze femmes se sont retirées, seules neuf autres sont entrées dans des directoires. Compte tenu toutefois du caractère limité des échantillons et de la brièveté de la période de recensement d’une année sur l’autre, ce léger recul au niveau des directions ne doit toutefois pas être surinterprété. L’élément déterminant est la tendance longue, qui est continuellement à la hausse ces dernières années.

C’est ainsi que la part des femmes dans les conseils d’administration a progressé de neuf points depuis 2010. Cela montre bien que dans une perspective à long terme, l’engagement volontaire de l’économie est payant. Pour réaliser l’objectif d’une amélioration sensible de la mixité des genres aux étages directoriaux, il faudra toutefois presser le mouvement dans les années à venir. Rappelons à ce propos que la promotion des femmes est dans l’intérêt même des entreprises – du fait de l’aggravation de la pénurie de personnel qualifié, mais aussi parce que les équipes mixtes sont capables de meilleures prestations.

Pour cela, il faut essentiellement des mesures visant à améliorer la compatibilité famille – travail. Elles permettront aux femmes de faire jouer leur potentiel bien réel pour obtenir des positions dirigeantes. De son côté, l’Union patronale suisse met à disposition divers instruments, telles que des recommandations pratiques éprouvées, ou un code de bonnes pratiques à l’adresse de cabinets de conseils en ressources humaines.

Une mise sous tutelle de l’État serait, au contraire, une mauvaise solution. Un système de quotas ne tiendrait pas compte des multiples aspects du problème. Selon certaines études, la représentation des femmes ne s’améliore pas durablement dans des pays qui pratiquent le système des quotas, parce que dans ces pays, le réservoir de la relève féminine aux niveaux de direction inférieurs n’augmente pas.