Quelle est l’importance des formations continues pour les petites et moyennes entreprises (PME) et dans quelle mesure les soutiennent-elles financièrement? Une étude publiée par la Fédération suisse pour la formation continue (FSEA) s’est penchée sur ces questions et d’autres encore. L’évaluation montre que la formation continue est de la plus haute importance pour les PME suisses: 336 des 386 entreprises interrogées, soit 87 pour cent, considèrent la formation continue comme importante. Une proportion encore plus grande – plus de 90 pour cent des employeurs – prend en charge au moins la moitié des coûts ou du temps de travail. Environ deux tiers des PME intègrent la formation continue à l’avance dans leur budget d’entreprise. Du point de vue des PME, l’objectif des formations continues est de combler d’éventuelles lacunes dans les besoins en compétences de leurs collaborateurs. Cela se fait dans la plupart des cas à l’aide d’une formation continue axée sur la pratique.
Outre la grande importance de la formation continue et une grande disposition à investir dans des formations continues, l’étude révèle également des lacunes: 30 pour cent des PME interrogées se heurtent à des limites pour des raisons de temps ou de financement ou parce qu’il n’existe pas d’offre adaptée, raison pour laquelle elles investissent parfois moins dans la formation continue qu’elles ne le souhaiteraient en réalité – malgré une disposition de principe à investir dans la formation continue. Il faut tenir compte du fait que les entreprises de moins de dix collaborateurs n’ont souvent pas d’offre de formation continue formalisée, car d’une part les besoins en compétences sont plus statiques et d’autre part, la formation continue s’apprend beaucoup de manière informelle. Selon l’étude, de nombreuses entreprises sous-estiment leurs propres activités de formation continue, car elles ne considèrent souvent pas leurs efforts informels comme de la formation continue.
Il convient de noter que, malgré la grande volonté des PME de soutenir les activités de formation continue, dans un peu plus de la moitié des PME interrogées, les collaborateurs ne participent que rarement à une formation continue. Il existe à cet égard de grandes différences selon le niveau de qualification: par exemple, les PME qui comptent une grande majorité de collaborateurs peu qualifiés sont moins enclines à la formation continue, car elles perçoivent souvent leurs collaborateurs comme peu motivés.
L’Union patronale suisse (UPS) salue le fait que la grande majorité des PME soient très disposées à se former et à soutenir leurs collaborateurs. Elle estime toutefois qu’il est important de mieux mettre en réseau les offres existantes – comme par exemple «viamia», le conseil de carrière gratuit pour les actifs à partir de 40 ans – avec les PME et d’offrir ainsi aux entreprises et à leurs collaborateurs une plus-value en matière de développement du personnel. L’UPS salue également les initiatives sectorielles qui encouragent spécifiquement la formation et la formation continue des personnes actives sans diplôme professionnel. Des réglementations nationales et globales ne sont pas adaptées à cet objectif.