Le Conseil fédéral prépare très prudemment une phase d‘assouplissement. À partir du 1er mars, les magasins, les musées, les bibliothèques et les installations de loisirs et de divertissement en plein air seront rouverts. Lors des étapes d’assouplissement ultérieures, qui interviendront à intervalles mensuels, d’autres activités seront autorisées, à condition que l’évolution de la crise sanitaire soit favorable. Après avoir consulté les cantons, le Conseil fédéral prendra une décision définitive le 24 février.
L’Union patronale suisse (UPS) se réjouit de l’intention du Conseil fédéral d’alléger progressivement le confinement controversé et de donner ainsi une perspective à l’économie suisse. Dans la première étape d’assouplissement qu’il annonce, cependant, le Gouvernement ne s’est pas décidé à reclasser l’obligation du travail à domicile dans sa forme initiale de recommandation ni à rendre de nouveau accessibles les espaces extérieurs des restaurants. Pour notre faîtière, il est incompréhensible que les mesures de protection sur le lieu de travail, qui ont fait leurs preuves, ne soient pas davantage prises en compte dans la stratégie des Sept Sages. Malgré cela, l’UPS continue de prôner l’application rigoureuse et l’optimisation des mesures de protection qui ont été mises en place à grands frais par les entreprises.
L’UPS déplore la «prudence» dont se réclame la stratégie du Conseil fédéral. D’une part, il n’existe toujours pas de plan transparent et cohérent basé sur des critères clairs. Ensuite, les répercussions du confinement sur la santé publique et l’économie ne sont pas suffisamment prises en compte. Le meilleur programme de soutien à l’économie est celui qui permet aux employeurs d’ouvrir leurs entreprises et de laisser les employés s’y activer en toute sécurité. Le Conseil fédéral serait donc bien inspiré de tenir compte du plan de déblocage élaboré par l’UPS et economiesuisseLa stratégie de l’économie repose sur des principes compréhensibles, met davantage l’accent sur la responsabilité personnelle et mise principalement sur le degré de couverture vaccinale de la population.
L’UPS salue le message sur les modifications de la loi Covid-19, dans lequel la Confédération annonce qu’elle continuera de prendre en charge en 2021 le coût des indemnités de chômage partiel liées au coronavirus, ce qui permet d’éviter que ces prestations doivent être financées par des cotisations salariales supplémentaires. L’UPS est également favorable à ce que le Conseil fédéral soit habilité à prolonger la durée du droit à l’indemnité de chômage partiel à 24 périodes de décompte. Autre point positif : le maintien de la suppression temporaire du délai de préavis du chômage partiel. Les employeurs demandent au Parlement de confirmer sans exception les décisions du Conseil fédéral lors de la session de printemps à venir.
L’USP se félicite également des ajustements apportés au programme Covid pour les cas de rigueur, dont il est prévu de doubler une nouvelle fois le montant pour le porter à 10 milliards. Face à l’aggravation de la situation, les employeurs demandent une fois de plus à la Confédération et aux cantons de traiter les cas de rigueur de la manière la plus simple et la moins bureaucratique possible. Eu égard à leur contribution substantielle à ces dépenses, néanmoins, les cantons restent plus que jamais tenus de surveiller attentivement l’allocation des fonds.
En outre, à titre de précaution et en collaboration avec les banques, le Conseil fédéral prépare une nouvelle édition d’un système de garantie solidaire Covid: une judicieuse précaution dans l’hypothèse où il faudrait pouvoir agir rapidement si des pénuries de liquidités frappaient les entreprises sur un large front.
Renseignements
- Valentin Vogt, président de l’Union patronale suisse, tél. 079 634 12 10, vogt@arbeitgeber.ch
- Daniella Lützelschwab, responsable Marché du travail et droit du travail, tél. 079 179 85 78, luetzelschwab@arbeitgeber.ch