Dans son action contre le coronavirus, le Conseil fédéral soutient également les startups. Les jeunes entreprises ont en effet de plus en plus de difficultés à financer leur croissance grâce aux investissements privés. Le Gouvernement veut entrer dans cette brèche et préserver les jeunes pousses prometteuses de l’insolvabilité. Sur la base du système de garantie existant, une nouvelle procédure sera introduite d’ici au 30 avril 2020, grâce à laquelle la Confédération pourra cautionner 65 % d’un crédit de démarrage et le canton les 35% restants. Les employeurs saluent cette mesure de soutien qui permet à la Confédération et aux cantons, dans le cadre de la législation ordinaire, de garantir un volume de crédit pouvant aller jusqu’à 154 millions de francs. Le Conseil fédéral crée du même coup une condition nécessaire au renforcement des entreprises suisses créatives dans des domaines tels que les blockchains, la technologie financière et la biotechnologie.
En outre, le Conseil fédéral maintient les restrictions de vente imposées aux magasins d’alimentation, qu’il avait décidé d’assouplir le 16 avril. Selon cette décision corrigée, les biens de consommation courante et les autres biens qui se trouvent dans les rayons des magasins d’alimentation ne peuvent être vendus que lorsque les magasins spécialisés seront en mesure de rouvrir. La décision initiale du Conseil fédéral avait fait l’objet de nombreuses critiques. Les magasins spécialisés, qui devraient ouvrir leurs portes le 11 mai, se sont plaints d’une inégalité de traitement par rapport aux grands distributeurs. Pour les employeurs, il en aurait résulté des distorsions de concurrence insupportables. Sur la réouverture dans le secteur de l’hôtellerie, le Conseil fédéral est malheureusement resté vague.
Les branches élaborent actuellement leurs propres plans de protection, qui doivent être utilisés pour accompagner la relance de l’économie. Le Conseil fédéral a annoncé à ce propos que les entreprises qui seront autorisées à rouvrir le 27 avril pourront inclure des masques dans leurs plans de protection. La Confédération leur apportera un soutien subsidiaire, selon ses moyens, s’il n’est pas possible de couvrir les besoins par les canaux habituels. Mais, en principe, l’achat de masques relève de la responsabilité des entreprises et des ménages privés. Après consultation des experts, la Confédération maintient son choix de ne pas imposer le port généralisé du masque.
