Réguler la circulation, surveiller un bâtiment, protéger des personnes: le travail des prestataires de services de sécurité privés se déroule au contact des gens. Voilà pourquoi l’Association des entreprises suisses de services de sécurité (VSSU) décide aussi d’aller à la rencontre de la population lors de ses assemblées générales. En choisissant par exemple les régions périphériques. Pour la 26ème assemblée ordinaire de l’association des prestataires de services de sécurité, ses membres se sont déplacés dans le Jura. Les représentants d’une centaine d’entreprises de services de sécurité se sont retrouvés autour d’un café-croissant dans les écuries du Marché Concours de Saignelégier, où se déroulent chaque été des courses de chevaux au large rayonnement national.
L’Association des entreprises suisses de services de sécurité a été fondée en 1996. Aujourd’hui, la VSSU représente plus de 80 pour cent des employés de la branche. Elle est membre de l’Union patronale suisse depuis 2011 déjà.
Le très actif directeur de l’association, Luc A. Sergy, salue et connaît tout le monde personnellement. Pendant ce temps, le président Armin Berchtold s’entretient avec des représentants d’une petite compagnie de sécurité, comme il en existe beaucoup dans notre pays. En tant que chef du groupe Securitas à plein temps, M. Berchtold dirige la plus grande entreprise de la branche.
Lors de l’assemblée générale qui suit, l’ambiance est un peu moins sereine. Car la branche est confrontée à plusieurs défis. Elle se débat notamment contre une pénurie aiguë de personnel qualifié. Les entreprises ont de plus en plus de mal à trouver du personnel pour des tâches à responsabilité, surtout pour les services qui doivent être assurés le plus souvent la nuit ou le week-end.
De plus, les prix sont sous forte pression depuis des années. A ce propos, les membres de la VSSU veulent se démarquer des autres acteurs de la branche par des prestations de haute qualité. Le président Armin Berchtold constate néanmoins que les pouvoirs publics optent souvent pour l’offre la moins coûteuse. «Nous devons réussir à porter nos prix à un meilleur niveau», insiste M. Berchtold. Pour ce faire, la VSSU mise sur un travail d’information auprès des entreprises, des communes et des cantons.
Il s’agit par exemple de montrer que l’association investit beaucoup dans la formation des agents de sécurité. Un cours de sécurité événementielle sera prochainement proposé pour la première fois, en collaboration avec l’Institut suisse de police ISP. A moyen terme, l’association souhaite mettre sur pied et développer encore plus de cours. Le secteur des services de sécurité ambitionne de se positionner toujours plus comme un tremplin pour de multiples possibilités de carrière.
La collaboration avec la police s’est améliorée ces dernières années. La branche n’est plus vue comme un concurrent. Les prestataires de services de sécurité privés complètent et soutiennent de manière optimale les forces de l’ordre publiques, dans un esprit de synergie qui est aujourd’hui largement reconnu.
Après un déjeuner par un temps estival resplendissant, les membres de la VSSU visitent la brasserie locale de Saignelégier. Quelle n’est pas leur surprise d’entendre ses responsables raconter avec fierté que leur suc d’orge vieilli en fûts de chêne a été désigné meilleure bière du monde par le «New York Times» en 2009. Une histoire de réussite surprenante que l’on ne peut découvrir que si l’on est proche des gens, comme l’est l’Association des prestataires suisses de services de sécurité.
Dans une série, l’UPS rend compte des assemblées annuelles de certains de ses membres. Cet été, quelques brefs reportages sur ces visites seront publiés.
