«QUI NOUS SOMMES»: PORTRAIT DE MARCO TADDEI

25 novembre 2019 5 questions à...

A intervalles plus ou moins réguliers, nous présentons les collaborateurs du secrétariat de l'Union patronale suisse (UPS). Voici celui de Marco Taddei, responsable Suisse romande et politique patronale internationale.

Marco Taddei

Cette année, l’Antenne romande fête son cinquième anniversaire. Une raison de célébrer?

Oui. En tant qu’association faitière de l’économie, l’Union patronale suisse (UPS) se doit d’être présente en Suisse romande. Regroupant onze associations cantonales et de branches, qui représentent près de 40’000 entreprises, l’Antenne romande de l’UPS est sans conteste un leader d’opinion en matière de politique patronale, contribuant ainsi à la mise en œuvre de conditions-cadre favorables aux entreprises romandes

Quel bilan tirez-vous jusqu’ici?

Le bilan est extrêmement positif: depuis l’ouverture de son Antenne romande en septembre 2014, l’UPS a renforcé son assise en Suisse romande. Ces cinq dernières années, quatre associations romandes ont adhéré à la faîtière patronale: la Chambre valaisanne du commerce et de l’industrie (2015), le Groupement des entreprises multinationales (2017), la Fédération suisse romande des entreprises des plâtrerie-peinture (2017), la Chambre du commerce, de l’industrie et des services de Genève (2019).

Les employeurs romands agissent-ils différemment des patrons Suisse alémanique?

Depuis le début des activités de l’Antenne romande, on observe une forte convergence entre les préférences exprimées par l’UPS et ses membres romands dans les dossiers de politique patronale fédérale. Ces derniers s’alignent sur les objectifs poursuivis par l’UPS, à savoir un marché du travail flexible et ouvert, une politique sociale durable et une formation d’excellence. Pour le dire autrement, on relève une seule politique patronale dans les deux régions linguistiques. Une exception notable à cette convergence politique mérite toutefois d’être relevée: le projet de réforme Prévoyance vieillesse 2020, rejeté en votation populaire en septembre 2017, qui a vu l’apparition d’un clivage entre les membres alémaniques de l’UPS (contraires au projet) et romands (favorables à la réforme).

De quelle manière les demandes et les prises de position des membres romands de l’UPS sont-elles relayées auprès du siège de l’association à Zurich?

Il importe tout d’abord de relever que la Suisse romande est bien représentée au sein des instances dirigeantes de l’UPS. Plusieurs délégués d’associations économiques et patronales romandes siègent en effet au Comité de direction ainsi qu’au Comité de l’UPS. De plus, la «Rencontre romande», qui réunit les directeurs des onze associations romandes affiliées à l’UPS et les membres du secrétariat de l’UPS, se tient deux fois par an en Suisse romande.

Vous êtes notre responsable de la politique patronale internationale. Quelle est la particularité de ce dossier?

La spécificité de ce dossier réside dans le fait que les décisions ne sont pas prises dans la Berne fédérale mais au sein des instances internationales. Dans ce contexte particulier, l’UPS suit de près les travaux de l’Organisation internationale du travail OIT. Ainsi, sous l’égide de l’UPS, une délégation patronale participe chaque année, au mois de juin à Genève, à la Conférence internationale du travail. Force est de constater que depuis quelque temps les décisions prises au sein des instances internationales ont une influence croissante sur les entreprises suisses. Pour preuve: depuis le 1er juin 2014, les entreprises suisses ont l’obligation de rémunérer le temps consacré à l’allaitement. Or cette obligation repose sur la Convention 183 de l’OIT ratifiée par la Suisse. Et d’autres dossiers internationaux d’importance sont inscrits sur l’agenda fédéral : la Charte sociale européenne et la plainte contre la Suisse en violation des droits syndicaux déposée par l’Union syndicale suisse devant le Comité de la liberté syndicale de l’OIT.