Afin de soutenir financièrement de manière systématique et plus soutenue les candidats aux examens professionnels fédéraux et aux examens professionnels supérieurs, la Confédération introduit un nouveau financement axé sur la personne. Au regard de la pénurie croissante de personnel qualifié, il faut saluer cet effort. L’introduction du nouveau système exige cependant un changement de mentalité des participants, des prestataires de cours et également des employeurs qui soutiennent financièrement leurs collaborateurs pour leur formation continue. Le site Internet du Secrétariat d’Etat à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI) fournit des informations pour les employeurs et leurs associations, ainsi que pour les participants aux cours et les prestataires de cours.
De nombreuses entreprises soutiennent largement leurs collaborateurs dans la préparation des examens fédéraux. Un quart des quelque 17’000 participants annuels aux cours obtient même une complète compensation de leur employeur. En règle générale, le nouveau soutien de la Confédération est plus élevé et va directement aux candidats quand ceux-ci ont réussi un examen fédéral
Les employeurs seraient bien inspirés de verser leur contribution financière directement au collaborateur et de ne pas effectuer de paiements aux prestataires de cours. Par exemple, si les frais pour un cours s’élèvent à 12’000 francs, que l’employeur verse 4000 francs et que la Confédération assume 50% des dépenses du participant, la charge du collaborateur après la subvention sera soit de 2000 francs, soit de 4000 francs, selon que le participant effectue seul le paiement ou via son employeur également. Cet exemple est issu de la fiche d’information de la Confédération sur le financement par des tiers
Toutes les informations du SEFRI supposent que le Conseil fédéral adopte une ordonnance à ce sujet en automne 2017. L’Union patronale suisse est d’avis que même les paiements effectués par l’employeur aux prestataires de cours soient pris en compte dans le subventionnement pour ne pas rediriger inutilement celui-ci vers les participants –surtout si l’employeur assume l’ensemble du financement