La Responsabilité sociale des entreprises (RSE) n’est pas un vain mot pour les organisations internationales. Nombreux sont en effet les principes, les directives et les programmes élaborés et mis en œuvre sur le plan international. Parmi ceux–ci, les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales, adoptés pour la première fois en 1976. Signés par 47 pays, dont la Suisse, ces principes constituent, à l’échelle mondiale, le principal instrument en matière de conduite responsable des entreprises. Ils portent sur des domaines aussi divers que les droits de l’homme, l’emploi, l’environnement, la lutte contre la corruption, la protection des consommateurs, la recherche, la concurrence et la fiscalité.
Les Etats signataires sont tenus de créer un Point de contact national (PCN). En Suisse, le secrétariat de ce point de contact est rattaché au Seco. Il peut proposer une procédure de médiation lorsque des violations présumées desdits principes lui sont signalées. La mission du PCN est de mieux faire connaître les Principes directeurs auprès des entreprises et de promouvoir leur mise en œuvre.
L’action du PCN porte-t-elle ses fruits? Dit autrement, les entreprises suisses connaissent-elles les Principes de l’OCDE? Et de quelle manière sont-ils appliqués? Pour le savoir, la Zürcher Hochschule für Angewandte Wissenschaft, la Fachhochschule Nordwestschweiz et l’Association pour une économie ont mené une enquête auprès de 500 grandes entreprises suisses ainsi que de dix PME actives à l’échelle internationale. Ils viennent de publier l’étude intitulée «Signification et importance des Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des multinationales en Suisse» qui peut être téléchargée sur le site Seco.
Les résultats sont encourageants. L’enquête révèle qu’une majorité des entreprises (68 pour cent) connaissent les principes directeurs de l’OCDE. Il apparaît toutefois que ces derniers revêtent une importance moindre par rapport à d’autres normes en matière de RSE. L’étude révèle également que 93 pour cent des entreprises interrogées s’engagent activement en faveur de l’amélioration des conditions de travail et de la protection de l’environnement
