Protection des rentes: mise en garde syndicale

30 août 2011 Nouvelles

Selon Travail.Suisse, les employés et travailleurs assurés auprès des fondations des assureurs vie doivent pouvoir participer de façon équitable aux excédents.

Il y a une contradiction dans le 2e pilier, estime Travail.Suisse: alors qu’on prêche aux assurés la nécessité urgente de réduire les prestations, les assureurs vie et les administrateurs des institutions de prévoyance empochent des milliards de francs. Selon le syndicat, le Conseil fédéral et le Parlement ignorent ce paradoxe entre le sous-financement prêché et l’abondance réelle. Le «non» clair du peuple à l’abaissement du taux de conversion en est le résultat.

Lors d’une conférence de presse, Travail.Suisse a présenté ses solutions: premièrement, les travailleuses et travailleurs assurés auprès des fondations des assureurs vie doivent pouvoir participer de façon équitable aux excédents. S’il n’était pas possible d’améliorer la réglementation de la «legal-quote» – le mécanisme de répartition des bénéfices excédentaires entre les assurés et les actionnaires de la compagnie d’assurance – une séparation des assureurs vie et des institutions de prévoyance est inévitable, selon Travail.Suisse.

Deuxièmement, les frais d’administration, qui s’élèvent à presque 4 milliards de francs par année, doivent être réduits. Le 2e pilier n’est pas la poule aux oeufs d’or de l’industrie financière, souligne le syndicat. Ces frais exorbitants et parfois cachés attirent par ailleurs des arnaqueurs, selon le syndicat, qui appelle le conseiller fédéral Didier Burkhalter à y mettre un terme immédiat.

Enfin, il faut respecter le message clair du peuple contre des baisses de rentes. Si des adaptations du taux de conversion sont nécessaires, il faut prendre des mesures de compensation qui empêchent des baisses de rentes.