Encouragement de l’innovation: le crédit est déjà sursouscrit

30 novembre 2011 Nouvelles

L’écho rencontré auprès des entreprises et des institutions de recherche par les mesures spéciales de durée limitée, prises par la Confédération pour lutter contre le franc fort, dépasse toutes les attentes. A ce jour, environ 600 demandes d’un montant total supérieur de 350 millions de francs ont été déposées auprès de la CTI.

Selon la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI), le programme spécial de lutte contre le franc fort, d’un montant de 100 millions de francs, lancé le 13 octobre dernier par le Conseil fédéral et le Parlement, semble s’avérer un succès, malgré les doutes initiaux. Dès le 28 novembre, la CTI avait reçu environ 600 demandes d’un montant total supérieur à 350 millions de francs. Il est probable que de nombreuses demandes supplémentaires soient présentées avant la fin du délai de dépôt de deux mois. D’après l’expérience de la CTI, 35% à 45% des demandes soumises sont acceptées, ce qui implique que le crédit devrait être épuisé dans peu de temps.

« Les requérants ont intérêt à présenter de nouvelles demandes au titre du programme normal 2012 d’encouragement des projets R&D », écrit la CTI. Celles-ci seront de nouveau évaluées selon les critères habituels: les entrées sur le marché ne sont plus soutenues et les (prestations des) partenaires de recherche ne le sont qu’à hauteur de la moitié des coûts du projet.

Le Conseil fédéral et le Parlement avaient volontairement limité le montant et la durée de cette mesure afin de renforcer la compétitivité des activités exportatrices par une impulsion unique donnée à l’innovation. Les entreprises soumises à une pression sur les marges liée aux taux de change doivent avoir la possibilité de réaliser rapidement les projets d’innovation planifiés, en collaboration avec des institutions de recherche reconnues.

« Le grand intérêt que suscitent les mesures spéciales montre que celles-ci correspondent parfaitement aux besoins des entreprises affectées par la vigueur du franc ainsi qu’aux possibilités des institutions de recherche », écrit la CTI. Pour les entreprises concernées, il est en effet crucial qu’elles puissent accélérer la mise sur le marché de leurs innovations ou poursuivre des développements qu’elles auraient dû sinon ajourner en raison de la situation de change.