Révision partielle de la loi sur les étrangers: quelques améliorations s’imposent

26 mars 2012 Nouvelles

L’Union patronale suisse salue la direction prise par la modification partielle de la loi sur les étrangers (LEtr), qui vise à améliorer les efforts d’intégration en Suisse. Elle rejette en revanche la contribution des employeurs à l’intégration des membres de la famille regroupés qui figure dans le projet soumis à consultation.

Le projet de révision prévoit, entre autres, un durcissement en ce qui concerne le regroupement familial provenant de pays hors UE et AELE. Ainsi, le conjoint ou les enfants adultes devront prouver qu’ils ont des connaissances dans une de nos langues nationales, ou s’inscrire à un cours de langue.

De nombreux employeurs sont déjà volontairement actifs
Au surplus, les autorisations de séjour ou d’établissement ne seront accordées ou prolongées que si quelqu’un peut démontrer qu’il comprend une langue nationale, respecte la sécurité et l’ordre publics, reconnaît l’égalité des sexes et est désireux de participer à la vie active ou d’acquérir une formation.

L’Union patronale suisse (UPS) salue la volonté de renforcer fondamentalement les exigences en matière d’intégration. Elle rejette, par contre, l’obligation faite aux employeurs d’assumer la responsabilité de l’intégration des membres des familles regroupées en Suisse. De nombreuses entreprises sont déjà actives dans ce domaine de manière volontaire. Cette solution, taillée sur mesure, est la meilleure aux yeux de l’UPS.

Solution nécessaire pour les travailleurs «nomades»
De l’avis de l’UPS, il faut mettre sur pied une solution pour les travailleurs «nomades» actuels, hautement qualifiés, ainsi que leur famille, quand ils ne s’établissent que pour peu de temps dans un pays donné. En termes d’intégration, on ne leur imposera raisonnablement pas les mêmes exigences qu’aux personnes qui viennent s’installer durablement en Suisse. C’est pourquoi il faut mener une discussion à la fois approfondie,  sans prévention et orientée vers une solution sur le traitement d’immigrants hautement qualifiés issus d’Etats tiers.