Dans son rapport sur la politique d’activation, l’OCDE brosse un tableau dans l’ensemble positif de la politique suisse du marché du travail. Elle situe le potentiel d’amélioration au niveau de la collaboration entre les institutions concernées et de la coordination de l’aide aux chômeurs de longue durée.
L’Union patronale suisse voit dans la politique d’activation un élément clé de la politique suisse du marché du travail. Dans son rapport intitulé « Politique d’activation sur le marché du travail en Suisse », l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) arrive à la conclusion que la Suisse dispose d’une politique du marché du travail qui associe des versements de transferts comparativement généreux et des dépenses relativement élevées pour des mesures actives.
L’assurance-chômage et les services d’aide sociale devraient coopérer davantage
Les services de placement de l’Etat travaillent dans le cadre de structures modernes et interviennent par différentes mesures en cas de chômage, par exemple lors d’entretiens réguliers intenses ou de contrôles. Il existerait cependant de grandes différences d’efficacité entre les diverses agences d’emploi et entre les cantons. L’OCDE suggère que la Confédération joue ici un rôle de coordination permettant de réaliser un certain équilibre.
L’étude constate ensuite que le chômage est globalement faible, mais que la part des chômeurs de longue durée est étonnamment élevée. Selon ce texte, la Suisse devrait mieux coordonner son aide. L’Union patronale suisse partage l’avis de l’OCDE selon lequel la coopération de l’assurance-chômage et des services d’aide sociale est nécessaire pour mieux combattre le chômage de longue durée. Cette collaboration renforcée permettrait de mieux recenser les chômeurs de longue durée et de les intégrer plus rapidement sur le marché du travail.
« Résultats significatifs »
Le Secrétariat d’Etat à l’économie (Seco) réagit au rapport en précisant qu’il présente une image détaillée de l’assurance-chômage et qu’il livre des résultats significatifs au sujet de la politique du marché du travail. L’analyse externe effectuée par l’OCDE présente un échange d’expériences révélateur au niveau international, ce qui a son importance pour la Suisse du point de vue du développement de sa propre politique du marché du travail.
Selon le Seco, le fait que l’OCDE voie surtout le potentiel d’amélioration dans la coordination et la coopération est lié au système fédéraliste de la Suisse. La politique du marché du travail en Suisse est l’affaire de différents partenaires et se caractérise principalement par une bonne collaboration entre les institutions. La Suisse a reconnu certains points critiques identifiés dans le rapport de l’OCDE et a introduit des mesures d’amélioration, ajoute le Seco. Le rapport fournit de précieuses indications concernant des travaux d’optimisation supplémentaires à réaliser.
