Marché du travail suisse: les ressortissants de l’UE/AELE sont les mieux intégrés

25 mai 2011 Nouvelles

Une étude réalisée par l’Institut de recherche sur le marché du travail et l’économie industrielle de l’Université de Bâle révèle que les ressortissants de l’UE-17/AELE sont les mieux intégrés sur le marché du travail suisse de toutes les catégories d’étrangers. L’étude démontre que l’Accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) n’a eu aucun effet notable sur le niveau des salaires ni sur la situation de l’emploi de la population active suisse.

L’étude commandée par l’Office fédéral des migrations souligne la tendance, déjà constatée avant l’entrée en vigueur de l’ALCP, selon laquelle la Suisse attire davantage d’étrangers bénéficiant d’une formation poussée que d’immigrés peu qualifiés. Dans les années 90, l’immigration provenait essentiellement de pays européens qui ne font pas partie de l’UE/AELE.

Taux d’activité élevé chez les ressortissants de l’UE17/AELE
L’étude met également en évidence le taux d’activité supérieur à la moyenne des personnes provenant de l’UE-17/AELE, soit 80 %. Entre 1992 et 2009, les sans-emplois originaires de l’UE17/AELE ont eu besoin, en moyenne, de 9,6 mois pour retrouver un poste, contre 8,4 chez les autochtones. Depuis l’entrée en vigueur de l’ALCP, les ressortissants de l’UE17/AELE ont même davantage réduit leur période de recherche d’emploi que les Suisses.

Il ressort de l’étude que l’ALCP n’a eu aucune incidence négative directe sur le chômage. La part de travailleurs étrangers nouvellement arrivés en Suisse qui ont perdu leur emploi en l’espace d’un an a, depuis 2003, baissé de 10,8% à 6,7%.

Par ailleurs, l’ALCP n’a eu, statistiquement parlant, aucune influence déterminante sur la différence de salaire entre Suisses et ressortissants de l’UE-17/AELE. Une baisse de salaire n’a été constatée que chez les travailleurs étrangers peu qualifiés provenant de pays non membres de l’UE-17/AELE.