Pénurie de personnel spécialisé: le problème s’aggrave

28 avril 2011 Nouvelles

Plus que jamais, les employeurs suisses sont à la recherche de candidats qualifiés, ce qui ne fait qu’accentuer l’importance du recrutement international. Telle est la conclusion à laquelle parvient une enquête effectuée auprès de 500 entreprises suisses.

Les entreprises jugent impossibles ou difficiles à pourvoir pas moins de 42,4% de leurs postes vacants. C’est l’un des résultats de l’étude représentative «Recruiting Trends Suisse 2011», accessible sur le portail en ligne Presseportal monster.ch, qui a été réalisée entre la fin novembre 2010 et la mi-mars 2011 auprès des 500 plus grandes entreprises de Suisse.

Difficultés de recrutement pour près de quatre entreprises sur dix
«La pénurie de personnel spécialisé s’est considérablement aggravée en 2010 et rien n’indique qu’elle fléchira dans un avenir prévisible”, écrit monster.ch. Les participants à l’enquête estiment que 37,5% des postes vacants (8,5 points de plus que l’année précédente) sont difficiles (voire impossibles pour 4,9% d’entre eux) à pourvoir. Une tendance à long terme que confirment les perspectives d’avenir envisagées par  les entreprises sondées. Les personnes interrogées pensent en effet qu’en 2015, 46,3% des emplois vacants seront difficiles ou impossibles à pourvoir.

Plus il est difficile de trouver en Suisse même le personnel qualifié nécessaire, plus il faut déployer d’efforts pour l’obtenir à l’étranger. Pour 37,7% des entreprises interrogées, le recrutement sur le marché international a pris beaucoup d’importance en 2010. Par rapport à 2009, quand la crise économique n’était pas encore d’actualité, ce pourcentage a augmenté de 9,6 points et rejoint presque le niveau de 2008. Dans la perspective de 2015, le recrutement international devient même important, voire très important pour 47,5% des sujets interrogés.

Bassin allemand, premier pourvoyeur
Parmi les marchés de nos voisins, celui de l’Allemagne est encore et toujours le plus prisé, puisque 41% des sondés affirment y recruter très souvent. Ils sont 8,2% à se tourner régulièrement vers le bassin d’emploi français, 6,2% vers l’Autriche, 4,9% vers l’Italie et 3,3% vers l’Europe de l’Est.