Franc fort: soutenir les entreprises innovantes

22 juin 2011 Nouvelles

Le franc fort tracasse l’économie suisse. Pour remédier à cette situation, le Conseil fédéral a décidé d’alléger l’accès des entreprises aux crédits destinés à l’innovation.

La force du franc cause de « gros soucis » au Conseil fédéral, a souligné M. Johann Schneider-Ammann, ministre de l’économie, devant les médias, à Berne, tout en insistant sur une évaluation réaliste : bien que le franc se soit revalorisé de 25% depuis 2007, l’économie suisse se porte encore bien.

Amortir le ralentissement de la croissance
Cependant, le Gouvernement se prépare à atténuer un éventuel ralentissement de la croissance, insiste M. Schneider-Ammann. Dans l’industrie en particulier, les marges ont fondu. Il existe, en outre, le risque d’un recul de la conjoncture dans les pays émergents, dont la croissance profite pour le moment à l’économie suisse.

Concrètement, a souligné M. Schneider-Ammann, des dispositions sont en cours pour maintenir, au-delà de 2011 les règlements – déjà élargis – relatifs au chômage partiel.  Le Conseiller fédéral a annoncé que le gouvernement s’est aussi saisi de la question du franc fort et de la crise de la dette qui frappe plusieurs pays. De nombreuses réactions possibles sont en discussion, même si elles ne sont pas encore définitives.

Faciliter l’accès au crédit
Johann Schneider-Ammann a, une fois de plus, refusé un  «masterplan» contre la force du franc, tout comme des subventions. Afin que les entreprises suisses ne renoncent pas à l’innovation en raison de la pression des coûts, le Conseil fédéral a facilité leur accès au financement octroyé par la Commission pour la technologie et l’innovation (CTI) de la Confédération.

Concrètement, à l’avenir, les promesses de couverture pourront être faites dès le stade précoce de planification et sur la base de la simple description du projet. Les PME pourront ainsi, dans un second temps, chercher la haute école partenaire appropriée pour leur projet de recherche et développement (R&D). Cela devrait les inciter à prendre un peu plus de risques pour l’innovation.