L’euro faible a encore pesé nettement sur les exportations suisses en mai. Par rapport au même mois de 2010, les ventes ont grimpé de 16,7% à 18,4 milliards de francs, mais auraient quasiment stagné si elles n’avaient pas bénéficié de trois jours de plus.
La force du franc a eu pour conséquence une baisse des prix tant à l’exportation qu’à l’importation, a indiqué jeudi l’Administration fédérale des douanes (AFD). Les prix à la sortie ont poursuivi leur dégringolade en lâchant 4,8% et les prix à l’entrée ont diminué de 3,4%. L’Europe, qui absorbe près des deux tiers des livraisons helvétiques, enregistre tout de même une croissance de près de 16%. En tête, l’Allemagne, l’Italie et la France inscrivent des hausses supérieures.
Bond en Asie
L’Asie a conservé son rôle de moteur: les exportations y ont bondi d’un quart à 3,9 milliards de francs. Celles destinées à la Chine ont grimpé de moitié, mais c’est l’Inde qui remporte la palme avec un envol de plus de 60%. Même le Japon affiche une petite hausse. La progression en Amérique du Nord reste inférieure à 10%, tandis que les ventes à l’Amérique latine ont gonflé de plus d’un quart, stimulées par le dynamique marché mexicain. Seul le continent africain accuse un recul.
L’horlogerie tient le cap
Parmi les différents secteurs, l’horlogerie affiche une nouvelle fois la plus forte hausse (+31,6%). Elle enregistre ainsi un taux de croissance à deux chiffres pour le 16e mois d’affilée. La métallurgie s’est également bien comportée, avec un cinquième de ventes en plus qu’au même mois de l’an passé. Quant au domaine de la chimie, il affiche un accroissement d’un sixième.
Au final, avec la modeste augmentation des importations (+0,4% à 15,1 milliards de francs), la balance commerciale boucle avec un excédent record de 3,3 milliards.
